13 septembre, 2012Le syndicat United Steelworkers (USW) affilié à IndustriALL n’a pas été surpris par l’absence de réussite d’une élection tenue le 7 septembre sur un lieu de travail de Siemens au Maryland, au nord-est des États-Unis. La direction de Siemens avait eu recours à des tactiques antisyndicales dures pour faire pression sur les travailleurs et travailleuses et les amener à voter contre le syndicat, en ternissant la réputation internationale de l’entreprise, plusieurs semaines après qu’elle eut conclu avec IndustriALL un accord-cadre mondial de partenariat.
Après une série d’infractions aux engagements pris par l’entreprise sur le droit des travailleurs et travailleuses à se syndiquer et négocier collectivement, la direction locale de Siemens a pris à son service des consultants, spécialistes de la répression antisyndicale, pour coordonner une action pendant une période de six semaines. Les engagements sont également inscrits dans la législation du travail aux États-Unis, et l’USW a décidé de mener cette affaire, qui relève d’une action judiciaire, jusqu’au National Labour Relations Board (NLRB). La réussite d’une action engagée au NLRB devait donner lieu au rejet du vote et à une nouvelle élection dans les prochains mois.
L’élection du 7 septembre, organisée par le NLRB, a été perdue par 24 voix contre 15, et 2 abstentions.
Durant la période électorale “des dirigeants de Siemens et des consultants ont organisé des réunions quotidiennes destinées à captiver le public, pour dire aux travailleurs et travailleuses qu’il serait vain de rejoindre le syndicat, et que l’entreprise allait perdre de la clientèle dans le cas où le syndicat gagnerait l’élection”, a établi Phil Ornot, organisateur de l’USW:
L’entreprise a enlevé la littérature syndicale, interdit aux travailleurs et travailleuses de parler du syndicat, exercé une surveillance des activistes syndicaux, différé les augmentations salariales, fait circuler une pétition antisyndicale et interdit aux salariés de Siemens d’accéder aux locaux de la section syndicale de l’USW dans l’usine. Dans sa campagne pour garder un contrôle dictatorial sur la main-d’œuvre, Siemens a créé un climat de peur et d’intimidation sur le lieu de travail.
IndustriALL se tient aux côtés de son affilié, l’USW, qui poursuit la syndicalisation de la main-d’œuvre de Siemens aux États-Unis.
Voir ici le rapport de IndustriALL publié précédemment sur les actions antisyndicales dans le Maryland.