25 juillet, 2013Après une année de lutte à la suite du licenciement illégal de la présidente du ZEWU, Angeline Chitambo, le tribunal du travail du Zimbabwe a rendu un jugement en sa faveur. Son licenciement était illégal, et elle doit être réintégrée sans perte de salaire.
Il y a un peu plus d’un an, Angeline Chitambo, présidente du syndicat des travailleurs de l’énergie du Zimbabwe (ZEWU), avait été injustement licenciée pour avoir prétendument incité les salariés á engager une action revendicative dans l’entreprise nationale d’électricité ZESA pour non-respect de la convention collective. Chitambo, qui est également membre du Comité exécutif de IndustriALL, était particulièrement visée pour des déclarations parues dans la presse.
Cela a donné lieu à une année de lutte et à un témoignage de soutien et de solidarité internationales. Après un appel contre une décision injuste de l’organe disciplinaire de ZESA, le tribunal du travail du Zimbabwe a mis fin la semaine dernière à cette pénible épreuve. Le tribunal a jugé que la présidente Chitambo devait être réintégrée à son ancien poste dans l’entreprise dans aucune perte de salaire et de prestations.
Dans un commentaire publié après sa victoire au tribunal, Angeline Chitambo a déclaré que l’époque où un employeur pouvait faire peu de cas des travailleurs et travailleuses est terminée:
Je suis très heureuse que la justice ait pu avoir finalement le dessus. C’est une leçon pour les employeurs qui ne peuvent plus agir comme si les membres de leur personnel n’existaient pas. Les employeurs doivent apprendre que personne n’est au-dessus de la loi.
Le tribunal du travail a également rendu un jugement en faveur de Dennis Mukote, (membre de l’Exécutif national du ZEWU) et de David Nyika. Tous deux avaient été mis à pied pendant un an, mais ils sont maintenant réintégrés avec tous les avantages et sans perte de salaire. Toutes les autres personnes suspendues avaient déjà été réintégrées depuis un certain temps.
Le secrétaire général de IndustriALL Global Union, Jyrki Raina, s’est réjoui de ce jugement du tribunal, et a déclaré espérer que ZESA applique immédiatement cette décision:
“C’est une victoire importante. Nous félicitons la présidente Chitambo et ses collègues et attendons avec impatience leur réintégration.”
En avril, un tribunal pénal avait déjà trouvé ZESA coupable d’enfreindre la législation du travail et de ne pas respecter la convention collective dûment enregistrée.