9 novembre, 2020130 femmes noires d'une usine Safran du Mississippi n'ont pas eu de hausse de salaire depuis 2018, ne peuvent pas bénéficier de congés de maladie et ont dû continuer à travailler tout au long de la pandémie. Pourtant, le géant français de l'aéronautique Safran refuse de négocier de bonne foi avec notre affilié Workers United.
Workers United négocie une nouvelle convention avec Safran depuis le mois de septembre. Les négociations ont achoppé lorsque l'employeur a refusé des hausses de salaires pour les trois prochaines années en insistant sur le fait qu'il pourrait invoquer tout motif pour licencier des travailleurs ou les réembaucher. Safran a déjà le droit de licencier et réembaucher les salariés par tranches suivant le degré d'efficacité des travailleurs.
Le syndicat estime qu'après avoir recherché un terrain d'entente, il s'est heurté à un mur.
"Nous sommes disposés à faire la moitié du chemin et rencontrer Safran, une entreprise qui pèse plusieurs milliards de dollars, pour trouver un moyen de progresser et proposer un contrat raisonnable qui profite à la fois à la santé de l'entreprise et aux travailleurs. Est-il juste que Safran demande à ces femmes, qui sont déjà sous-payées, de continuer à se sacrifier ?"
IndustriALL et Safran ont signé en 2017 accord-cadre mondial portant sur les conditions de travail, la responsabilité sociale de l'entreprise et le développement durable.
Le secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, déclare :
"Dans l'esprit de notre accord-cadre mondial, je vous exhorte à intervenir immédiatement pour faire en sorte qu'au Mississippi, Safran proroge le contrat passé avec le syndicat et entame une négociation digne de ce nom avec Workers United."
Crédit photographique : Adrien Daste / Safran