15 juin, 2020Aux Philippines, plus de 20.000 travailleurs et travailleuses du textile, de la confection et de la maroquinerie ont été licenciés en raison de la pandémie de Covid-19. En l’absence d’un plan de relance du secteur, de nombreux autres craignent de perdre également leur emploi dans les trois à six mois à venir.
Le 10 juin, le conseil tripartite de l’industrie du textile et de la confection s’est réuni pour évaluer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur aux Philippines. Les suppressions massives d’emplois, la perte de revenus et la réduction des heures de travail en raison du manque ou de l’annulation de commandes sont des problématiques pressantes.
Selon l’organisation patronale, la Confédération des exportateurs de vêtements des Philippines, plus de 30 % des salariés de ses entreprises membres ont été licenciés en raison de la fermeture d’usines, car de nombreux contrats et commandes ont été annulés et les liquidités financières viennent à manquer.
Les syndicats exigent que le gouvernement et les employeurs prennent des mesures immédiates et appropriées pour éviter de nouvelles pertes d’emploi et préserver les revenus des travailleurs et travailleuses. Le gouvernement doit prolonger l’aide au revenu et l’assistance aux salariés touchés, en particulier pour ceux qui restent au chômage temporaire.
Les syndicats soulignent également que les protocoles de sécurité et de santé doivent être respectés pour garantir un lieu de travail sûr.
Eva Arcos, de l’Association des syndicats ouvriers, explique :
“Les partenaires sociaux tripartites doivent élaborer un plan de relance cohérent et réaliste pour le secteur du textile et de la confection. C’est une tâche très difficile qui nous attend dans le contexte de la pandémie de Covid-19, mais nous ne pouvons pas nous permettre de maintenir nos travailleurs et travailleuses sans emploi et dépourvus du revenu indispensable pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Nous avons besoin d’une feuille de route pour l’industrie du textile et de la confection, qui tienne compte de l’impact de la Covid-19 sur le secteur avec la participation des différentes parties prenantes. Il est important d’impliquer les syndicats dans ce processus pour pouvoir intégrer les droits du travail et les droits sociaux.”