23 août, 2012Participez dès maintenant à la campagne de IndustriALL-Labourstart et envoyez des messages de protestation au directeur général de l’entreprise d’État de l’énergie au Zimbabwe, ZESA, au moment où ont lieu les audiences pour 135 travailleurs et travailleuses mis à pied pour avoir menacé de faire grève.
Les audiences ont commencé le 16 août pour les 135 syndicalistes mis à pied sans salaire le 17 juillet par la direction de ZESA. Bien que le chef d’accusation soit le même pour tous les travailleurs et travailleuses, on relève jusqu’à présent une absence de cohérence dans les jugements rendus par le tribunal, certaines mises à pied ont été confirmées alors que d’autres ont fait l’objet d’un acquittement dans les mêmes instances régionales. IndustriALL a condamné vigoureusement cette attitude antisyndicale envers son affilié, le syndicat des travailleurs de l’énergie du Zimbabwe (ZEWU).
Comme signalé précédemment, la direction du ZEWU a également été mise à pied, et la présidente du ZEWU, Angeline Chitambo, qui est également membre titulaire du Comité exécutif de IndustriALL, doit répondre de plusieurs chefs d’accusation qui pourraient aboutir à une décision de justice interdisant à la presse de publier tout article à ce sujet. En cette période difficile pour le ZEWU, le secrétaire général du syndicat est malade. Les syndicats membres de IndustriALL en Afrique australe soutiennent le ZEWU, par une aide financière et pratique pour lui permettre d’assurer sa défense.
Avec le temps, les travailleurs et travailleuses mis à pied font face à des difficultés de plus en plus grandes, sans salaires et sans prestations, alors qu’ils avaient déjà atteint au début de cette épreuve le seuil de pauvreté. L’entreprise espère que le ZEWU acceptera d’abandonner sa revendication portant sur une augmentation salariale durement acquise par décision d’arbitrage. Les travailleurs et travailleuses à l’échelon salarial le moins élevé étaient jugés comme ayant droit à une hausse salariale de 190 à 275 USD, un niveau encore très inférieur au minimum vital.
Quand la direction a ignoré la revendication du ZEWU concernant les droits de ses membres accordés par décision d’arbitrage, le syndicat a menacé de faire grève. C’est la raison du harcèlement intensif subi actuellement par le syndicat.
Une pression s’établit autour de ZESA pour que l’entreprise abandonne les chefs d’accusation contre les membres de son personnel, et applique en tout point les améliorations salariales conformément à la décision d’arbitrage. Les travailleurs et travailleuses du monde entier réagissent dans le cadre de la campagne de Labourstart, et les affiliés de IndustriALL écrivent au nom de leurs membres au directeur général Josh Chifamba. Participez à ces actions dès aujourd’hui.
Voir le précédent rapport de IndustriALL ici.