11 octobre, 2012Un tribunal a jugé non valable la résiliation des contrats d’emploi des travailleurs et travailleuses de l’électricité, et confirmé leur nouvel employeur comme étant la commission fédérale mexicaine de l’électricité (CFE).
Le 11 octobre marque les trois années qui se sont écoulées depuis la tentative du gouvernement de briser le syndicat mexicain des travailleurs de l’électricité (Sindicato de Electricistas de México, SME) par un dépôt de bilan de l’entreprise d’État Luz y Fuerza qui fournissait Mexico en électricité, et par un transfert de ses fonctions à la CFE, mettant ainsi la main-d’œuvre au chômage. Au nom de ses membres, le SME s’est adressé aux tribunaux pour obtenir une protection (amparo directo 1337/2010) contre la résiliation des contrats d’emploi par le service de l’administration et du transfert des biens du gouvernement (Servicio de Administración y Enajenación de Bienes, SAE).
Le second collège du premier tribunal itinérant du travail a approuvé la demande et jugé non valable la résiliation des contrats d’emploi des travailleurs et travailleuses de l’électricité, et confirmé leur nouvel employeur comme étant la CFE.
“Nous célébrerons cela à notre assemblée générale”, a déclaré Martín Esparza Flores, secrétaire général du SME, en quittant le ministère de l’Intérieur après une réunion avec Obdulio Ávila et des responsables de la SAE.
“Nous avons poursuivi ce combat pour défendre l’organisation syndicale et les clauses contenues dans notre convention collective, et pour continuer de défendre l’industrie électrique et retrouver nos emplois”, a déclaré le dirigeant des travailleurs et travailleuses de l’électricité.
Carlos de Buen, le juriste représentant le SME, a expliqué que le conseil fédéral de conciliation et d’arbitration (JFCA) devrait publier maintenant une nouvelle décision conforme au jugement du tribunal, réformant ainsi son jugement précédent sur l’abrogation des contrats d’emploi des travailleurs et travailleuses.
Il a ajouté que la CFE devait réintégrer les 16.599 travailleurs et travailleuses qui n’ont pas touché de salaire, en leur versant les arriérés de salaire et les prestations de retraite aux salariés qui ont atteint l’âge de la retraite au cours des trois années du conflit.
Les juristes et les responsables chargés des questions juridiques donneront des explications aux travailleurs et travailleuses sur le jugement à une assemblée générale extraordinaire du syndicat qui se tiendra au Monument de la Révolution le jeudi 11 octobre.
Le SME estime que ce résultat est une “récompense pour avoir défendu les droits des travailleurs et travailleuses”.