11 mars, 2015Lors d’une réunion avec le ministre du Travail du Myanmar le 9 mars, Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL Global Union, a demandé l’établissement d’un salaire minimum vital et d’un budget pour des programmes de protection sociale.
En décembre 2014, IndustriALL avait deux affiliés au Myanmar; la fédération des travailleurs de l’industrie du Myanmar (IWFM) et la fédération des mineurs du Myanmar (MWFM). Ces deux organisations syndicales sont affiliées à la Confédération des syndicats du Myanmar (CTUM).
Les syndicats ne sont autorisés au Myanmar que depuis 2012, quand les premiers pas vers la démocratie ont eu lieu dans le pays jusqu’alors dirigé par un régime militaire. Les dirigeants des affiliés de IndustriALL dans le pays soulignent le besoin énorme de formation et de renforcement des capacités, et d’une législation mieux à même de protéger les travailleurs et travailleuses.
Les salaires dans l’industrie et les mines au Myanmar varient habituellement entre 60 et 200 USD par mois. Le gouvernement cherche actuellement à établir un salaire minimum et espère y parvenir au cours de ce printemps. Jyrki Raina a souligné l’importance de fixer un salaire minimum suffisant pour vivre.
“Les travailleurs et travailleuses doivent recevoir un salaire permettant de vivre. Le nombre d’heures supplémentaires doit être raisonnable, les conditions de santé et de sécurité doivent être bonnes sur les lieux de travail, et les salariés doivent avoir le droit d’adhérer à un syndicat.
“Le Myanmar étant ouvert aux investissements de l’étranger, ces principes de base envoient un important message au monde, notamment à l’industrie de la confection et de la mode sensible à tout ce qui touche à son image.”
L’investissement direct étranger réalise une croissance rapide, et plusieurs entreprises multinationales cherchent à établir des activités au Myanmar dans les prochaines années.
“IndustriALL soutient l’établissement de bonnes relations travail-patronat au niveau des entreprises, ce qui nécessite une formation des représentant(e)s des syndicats et des directions d’entreprise. L’Organisation internationale du Travail (OIT) est invitée donc à fournir un soutien technique dans ce domaine”, a dit Raina.
Des conflits ont éclaté récemment dans plusieurs usines pour exiger des salaires plus élevés. Raina a félicité le ministère du Travail pour ses efforts en vue d’une solution aux conflits, et a déclaré:
“Ces conflits appellent l’attention sur les difficultés à venir pour l’établissement de mécanismes de négociation collective capables de donner des résultats.”