14 novembre, 2024IndustriALL demande à IFFCO Pakistan de respecter les droits des travailleurs et de mettre immédiatement en œuvre l’ordonnance de la Cour suprême, adoptée le 4 avril 2024, qui a accordé à 55 travailleurs en sous-traitance d’IFFCO, le statut de travailleurs permanents.
Pratiquement une décennie après le dépôt de la première requête, la Cour suprême du Pakistan a statué le 4 avril 2024 en faveur des travailleurs sous-traitants d’IFFCO. La Cour suprême a confirmé la décision de la NIRC (Commission nationale des relations sociales) de Karachi, adoptée en 2020, dans une affaire introduite par 90 travailleurs sous-traitants d’IFFCO contre des pratiques de travail déloyales et la violation du droit à la liberté syndicale.
La NIRC avait statué que “les travailleurs sont privés des avantages statutaires liés à leur fonction dont bénéficient les autres employés qui deviennent membres du syndicat titulaire de la CCT, et qu’ils ne sont pas autorisés à adhérer au syndicat titulaire de la CCT et qu’ils ne bénéficient pas des mêmes dispositions et avantages que les membres du syndicat titulaire de la CCT, bien que la nature de leur travail ou de leurs tâches soit la même, et qu’ils sont traités de manière déloyale.”.
L’entreprise a été sommée de verser 30.000 PKR (équivalent de 108 dollars) à titre de pénalité à chacun, de réintégrer les travailleurs et de leur verser des arriérés de salaire.
Au lieu d’appliquer la décision du tribunal, la direction d’IFFCO a fait appel à la Cour suprême pour qu’elle révise l’ordonnance. Le 16 octobre, la Cour suprême a rejeté la requête d’IFFCO tout en confirmant sa décision antérieure du 4 avril 2024.
L’affilié d’IndustriALL PCEM (Fédération pakistanaise des syndicats de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses) nous a informé que le mois dernier, le 23 octobre, lorsque 45 se sont présentés à l’usine IFFCO, l’entrée leur a été refusée et ils ont été emmenés par du personnel de sécurité armé dans des locaux désaffectés de l’entreprise. Ces personnes ont été confinées dans des locaux désaffectés, sans qu’aucune tâche ne leur soit assignée.
Par la suite, le 1er novembre, la direction a émis un avis demandant aux mêmes travailleurs de se présenter immédiatement à l’autre usine, les avertissant que s’ils ne le faisaient pas, ils seraient réputés absents. Cependant, lorsque les travailleurs se sont présentés à l’usine spécifiée, ils ont à nouveau été renvoyés de force. En outre, l’un des membres du bureau du PCEM a reçu des menaces de la part de la direction.
Atle Høie, Secrétaire général d’IndustriALL, a déclaré :
“Nous demandons instamment à IFFCO Pakistan d’intervenir sans délai dans cette affaire. L’entreprise doit faire respecter la décision de la Cour suprême en réintégrant ces travailleurs et en leur délivrant des documents officiels d’intégration.”