20 mars, 2015Notre affilié United Steelworkers (USW) et le groupe de la pétrochimie Shell sont arrivés à un accord préliminaire en vue de mettre fin à la grève des travailleurs du pétrole qui dure depuis le 1er février aux États-Unis.
Cet accord, qui a été signé le 12 mars et approuvé par les négociateurs syndicaux, devrait conduire à l'arrêt de la plus grande grève qu'ait connue le secteur du raffinage du pétrole aux États-Unis depuis 1980.
"Nous saluons la solidarité dont ont fait montre nos membres," a déclaré le Président international de l'USW, Leo W. Gerard. "Sans elle, nous n'aurions jamais pu obtenir de telles avancées dans la santé et le maintien de l'effectif."
Cette grève visait d'abord la sécurité et les conditions de travail plutôt que des hausses de salaires et la nouvelle convention quadriennale fera office d'accord de référence pour le reste de l'industrie.
Les questions de sécurité étaient au centre des négociations et le projet d'accord préconise un réexamen immédiat des niveaux d'effectifs et des charges de travail, cela avec la participation des agents de sécurité de l'USW dans tous les sites de l'entreprise.
Au cours des dernières années, l'industrie a accru les pressions sur les travailleurs, les obligeant parfois à travailler des pauses de 12 heures plusieurs semaines d'affilée. Ces pratiques sont maintenant contestées avec succès. La maintenance et les réparations régulières des installations étaient également en cause. Le projet d'accord porte aussi des hausses annuelles des salaires ainsi que le maintien de la répartition actuelle du coût du programme de soins de santé.
La grève avait démarré dans neuf sites pétroliers et chimiques après l'échec de la négociation d'une nouvelle convention. En mars, six autres usines s'étaient également mises en grève, portant le nombre total de grévistes à près de 7.000.
Le syndicat s'attend à ce que d'autres employeurs proposent les mêmes conditions lors de négociations avec leurs personnels.
Déjà, certains se rallient à cet accord et des progrès sont enregistrés sur des questions de dimension locale dans quatre sites dont Shell est propriétaire ou présent dans le capital. Les syndicats concernés n'ont plus qu'à négocier une convention reprenant les termes de l'accord national et qui règle aussi les questions locales.
Au moment de publier, nous apprenons que la section locale 13-423 a voté à l'unanimité le compromis proposé à Port Arthur, au Texas.
Le Secrétaire général d'IndustriALL, Jyrki Raina, a déclaré aux travailleurs du pétrole de l'USW : "En insistant sur les questions de santé et de sécurité, vous avez permis que non seulement les travailleurs, mais aussi les communautés voisines d'installations pétrolières soient moins exposés qu'ils ne l'étaient avant la grève. Félicitations !"
L'USW représente au total quelque 30.000 travailleurs de plus de 200 raffineries, terminaux et oléoducs dans le pays qui représentent ensemble 64 pour cent de la production pétrolière des États-Unis.