4 juin, 2024Les travailleurs et travailleuses de l’usine Renault Horse de São José dos Pinhais sont en grève depuis le 7 mai pour obtenir de meilleures conditions de santé et de sécurité et demandent à leur employeur de revenir à la table des négociations.
Les membres du Syndicat des métallurgistes de Gran Curitiba (SMC), qui fait partie de la Confédération nationale des métallurgistes (CNTM), affiliée à IndustriALL, se sont mis en grève pour obtenir de meilleures conditions pour les travailleurs et travailleuses des chaînes de montage. Le syndicat affirme que, faute d’effectifs suffisants, l’imposante charge de travail devient pesante. Les salariés ne disposent que de 5 % de leur temps de travail total pour se reposer ou aller aux toilettes, ce qui, selon le SMC, met en péril leurs santé et sécurité.
Les principales revendications du syndicat sont les suivantes :
- le recrutement de 300 personnes supplémentaires pour répondre à la demande de production et compenser les départs récents
- l’amélioration du régime d’assurance maladie
- un meilleur plan d’intéressement des salariés
- une augmentation de la valeur du panier de base proposé par l’entreprise
L’entreprise n’ayant pas proposé de solutions ni entamé de dialogue, le syndicat n’a eu d’autre choix que de présenter ses revendications lors de deux audiences devant le tribunal régional du travail. Le syndicat a déclaré à plusieurs reprises qu’il était prêt à négocier avec Renault pour obtenir un environnement de travail plus sûr, ce qui améliorerait également la productivité et la compétitivité de l’entreprise. Toutefois, il affirme que Renault n’a pas voulu engager le dialogue sur cette question.
Le Président du SMC, Sergio Butka, a déclaré :
“La voie de la démocratie passe par le dialogue. L’entreprise doit absolument revenir à la table des négociations et discuter de la santé au travail et des questions pécuniaires. Tous les changements au sein de l’entreprise doivent être discutés et entérinés par toutes les parties afin de trouver les meilleures solutions."
Dans un courrier, IndustriALL rappelle que le Groupe Renault et le Comité d’entreprise du Groupe Renault ont signé un accord-cadre mondial en 2013, dans lequel ils s’engagent conjointement à promouvoir les droits des travailleurs et le développement durable. En 2019, un accord sur la qualité de vie au travail a été signé, qui offre la possibilité et encourage le lancement de nouvelles initiatives et cherche à trouver des solutions pragmatiques appropriées pour améliorer la vie des salariés au travail, au travers de la négociation d’accords locaux.
Le Secrétaire général d’IndustriALL, Atle Høie, a déclaré à ce sujet :
“Nous demandons instamment à Renault de respecter les engagements pris dans ces deux accords et d’encourager sa filiale au Brésil à accepter de négocier de meilleures conditions de travail avec le syndicat”.