21 octobre, 2021Les syndicats français FNME-CGT, FCE-CFDT, CFE-CGC Energies et FO Energie ont mené une action, le 19 octobre, contre la régression sociale et les attaques contre les plans de pension et d'assurance-chômage, et pour réclamer des hausses de salaires.
EDF, premier acteur des secteurs de l'électricité et du gaz en France, ne cesse de souligner "l'engagement remarquable" des salariés au service des clients et de la lutte contre le changement climatique. Dans un message commun, les syndicats ont demandé que la direction passe de la parole aux actes en matérialisant cette reconnaissance à l'égard des salariés par "des espèces sonnantes et trébuchantes".
Lors de cette action du 19 octobre, les syndicats ont appelé les employeurs à reconnaître que le meilleur capital de l'entreprise est l'humain, et ils ont réclamé :
- Une reconnaissance immédiate de l'engagement de tous les salariés
- Un rattrapage de l'inflation par une réévaluation de la grille salariale
- Un meilleur partage de la valeur ajoutée
Par ailleurs, le jour de la grève, FO Energie a appelé les représentants des employeurs à la Commission permanente de négation et d'interprétation (CPPNI) de la branche IEG au niveau fédéral de réaffirmer dans une déclaration leur opposition au projet de refonte du système de classification et rémunération proposé par les employeurs.
Pour les syndicats, cette action de grève a été un succès et les employeurs ont accepté de les rencontrer le 15 novembre pour poursuivre les discussions.
Les industries électriques et gazières (IEG) sont une branche professionnelle regroupant l'ensemble des entreprises qui produisent, transportent, distribuent, commercialisent et fournissent de l'électricité et du gaz naturel en France. Elles comptent environ 150 entreprises et se caractérisent par la présence de grands groupes comme EDF et Engie, autrefois publics.
Les salariés de la branche IEG n'ont pas de convention collective, mais plutôt un Statut national du personnel des industries électriques et gazières, qui régit au niveau national les conditions d'emploi des travailleurs des industries de l'électricité et du gaz.
Les négociations ont lieu au sein de la Commission supérieure nationale du personnel (CSNP), un organe paritaire composé de fédérations de syndicats et d'employeurs désignées par le ministère de l'Industrie.
Les syndicats accusent la CSNP de laisser les employeurs saper les droits des travailleurs. Pendant les négociations de 2021 sur les conditions nationales, les employeurs ont effectivement fait barrage à tous les arguments des travailleurs sur les salaires et évité de débattre de la question.
"Les travailleurs de l'énergie méritent d'être traités de façon équitable, au même titre que les actionnaires des entreprises de la branche; nous appuyons résolument vos demandes de hausses salariales et votre combat contre les régressions salariales et les attaques contre les plans de pension et d'assurance-chômage. Nous formulons des vœux pour qu'aboutisse votre lutte pour la dignité !"
a déclaré le secrétaire général d'IndustriALL Global Union, Atle Høie.