4 novembre, 2021Après une intense campagne en faveur des salariés abusivement licenciés pendant la pandémie, les travailleurs et travailleuses d’Electrolux au Chili et au Mexique ont conclu des conventions. Ceci grâce au dialogue entre IndustriALL, les syndicats suédois et l’entreprise.
Au Chili, les travailleurs et travailleuses des syndicats 1 et 2 de Tecno Industrial (CTI S.A.), propriété de la multinationale suédoise Electrolux, ont mis fin à leur longue lutte pour le droit à négocier collectivement.
Dans une décision rendue le 14 juin, le tribunal du travail de Santiago a rejeté à l’unanimité la proposition initiale de l’entreprise, qui consistait simplement à maintenir le seuil de négociation et à verser une prime de licenciement et une contribution syndicale supplémentaire. Dans son jugement, le tribunal s’est dit déçu qu’il ait fallu sept mois à Electrolux pour présenter une proposition aussi veule, qui a également été rejetée parce que la multinationale n’avait pas respecté les délais initiaux de la négociation collective.
Alors que la direction de l’entreprise et le syndicat sont toujours à couteaux tirés, les travailleurs et travailleuses ont décidé de conclure une convention avec Electrolux parce que le processus s’éternisait et que les coûts de la bataille juridique s’accumulaient.
Ce 26 octobre, un accord a été conclu à Mexico avec les six travailleurs et travailleuses licenciés qui avaient refusé d’accepter une démission volontaire et avaient porté l’affaire devant les tribunaux. Cet accord est intervenu au bout de 18 mois et de nombreuses réunions entre la direction d’Electrolux en Suède et aux États-Unis, IndustriALL et le syndicat suédois Unionen, au nom du Comité d’entreprise. Les travailleurs et travailleuses n’avaient reçu aucune indemnisation pour leur licenciement abusif par l’usine Electrolux de Ciudad Juárez en avril 2020.
Cependant, Electrolux n’a pas offert aux travailleurs et travailleuses une indemnisation complète pour leur licenciement abusif ni accepté de payer les salaires dus depuis la date de licenciement. Même s’ils n’ont pas obtenu tout ce qu’ils avaient demandé, les travailleurs et travailleuses ont signé l’accord afin de mettre enfin un terme à la situation et d’éviter de passer une année de plus devant les tribunaux. Les six travailleurs et travailleuses ont reçu leur chèque d’indemnisation le 29 octobre.
“Nous sommes heureux que des accords aient été conclus dans les deux cas. Nous allons poursuivre notre dialogue avec les syndicats suédois et Electrolux et chercher des moyens d’améliorer ce dialogue ainsi que les conditions de travail par le biais de notre accord-cadre mondial,”
a indiqué Kan Matsuzaki, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL.