28 février, 2017Les travailleuses et travailleurs de l'usine Hundred Tex Garment de Yangon, au Myanmar, réclament le paiement des heures supplémentaires qui leur sont dues et de meilleures conditions de travail après conflit qui s'éternise avec la direction chinoise.
De nombreux travailleurs de cette usine, dont les propriétaires sont chinois, sont payés moins que le salaire minimum journalier de 3.600 kyats (2,70 $), les heures supplémentaires ne leur sont pas payées, ce qui est contraire à la loi, de même que leurs primes de spécialisation.
Un accord avait été conclu en décembre 2016 entre la direction et le syndicat appuyé par la Confédération des syndicats du Myanmar (CTUM).
Or, le conflit s'est durci depuis parce que Hundred Tex Garment n'a pas tenu ses engagements et refuse de constituer un comité de coordination d'établissement, comme l'exige la loi sur le règlement des conflits du travail.
À l'évidence, l'employeur ne respecte pas ce qui a décidé dans les négociations du mois de décembre. Tout semble indiquer un manque de bonne foi de sa part et nous l'exhortons à entamer un dialogue pour sortir de ce conflit,
déclare Christina Hajagos-Clausen, Directrice d'IndustriALL en charge du secteur textile.
Le 30 janvier, le Président du syndicat, Thet Paing Oo, a été licencié à son retour d'un congé de maladie alors que celui-ci avait été accepté auparavant et était justifié par un certificat médical, ce qui a provoqué un mouvement de grève des travailleurs le lendemain.
L'usine Hundred Tex Garment produit des vêtements pour la firme suédoise H&M avec laquelle IndustriALL a signé, en septembre 2015, un accord-cadre mondial protégeant les droits au travail de 1,6 million de travailleurs de la chaîne d'approvisionnement mondiale de H&M.
Le syndicat et H&M ont tenté à plusieurs reprises de trouver une solution au conflit avec le propriétaire de l'usine.
H&M a suspendu sa collaboration avec Hundred Tex tant que des relations de travail normales n'auront pas été rétablies,
a déclaré Johan Stellansson, de H&M.