13 mars, 2014Les syndicats sont essentiels dans la promotion des droits des femmes sur le lieu de travail en luttant pour l’égalité des genres et la parité salariale. Pour saluer la Journée Internationale de la Femme ce samedi 8 mars, les affiliés d’IndustriALL de par le monde ont organisé de nombreuses activités pour célébrer cet événement de diverses manières.
Bangladesh
Les travailleuses de la Fédération du Vêtement du Bangladesh ont formé une chaîne humaine devant le Club national de la Presse dans la capitale Dacca pour exiger la mise en application d’un nouveau salaire minimum dans toutes les entreprises de confection du Bangladesh.
Leurs actions ont été suivies par un rassemblement coloré de travailleuses de la NGWF (Fédération nationale du Vêtement) demandant la mise en œuvre de la parité des salaires, des droits, des avancements de carrière et de la dignité pour les travailleuses du secteur du prêt-à-porter. En particulier, les manifestantes ont appelé le secteur à étendre le congé de maternité de quatre à six mois pour s’aligner sur le service public.
Cambodge
Au Cambodge, un forum prévu pour soutenir la notion de salaire vital pour les travailleurs de la confection, dont 80% sont des femmes, a été mis en échec par le gouvernement qui a empêché la tenue du rassemblement par le biais d’une grande démonstration de force. En dépit de celle-ci, plus de 500 militants syndicaux ont bravé l’interdiction pour marquer l’événement.
Allemagne
L’affilié d’IndustriALL IG Metall, qui représente 2,4 millions de travailleurs et travailleuses en Allemagne a choisi la Journée de la Femme pour lancer une campagne intitulée : « Si vous voulez le meilleur, vous ne pouvez vous passer des femmes ». Après s’être mis à l’écoute de l’expérience de 500.000 travailleurs à l’occasion d’une grande enquête l’an dernier, la nouvelle campagne d’IG Metall va lutter pour l’égalité des chances, la parité salariale, l’équilibre famille-travail et en faveur de bonnes perspectives de carrière pour les femmes.
Indonésie
Des travailleuses en provenance de 11 affiliés d’IndustriALL ont manifesté devant le Monument Selamat Datang au cœur de la capitale indonésienne Jakarta à l’occasion de la Journée de la Femme.
Rassemblées au sein du Comité des Femmes du Conseil d’IndustriALL pour l’Indonésie, ces syndicalistes se sont réunies pour manifester leur solidarité avec les travailleuses cambodgiennes. Elles ont en outre appelé le gouvernement indonésien à protéger le droit à la maternité des femmes travailleuses et en particulier de celles occupant des emplois précaires. Elles ont également exhorté le gouvernement indonésien à mettre fin aux discriminations sur le lieu de travail et à ratifier la Convention n° 248 de l’OIT sur la protection de la maternité.
Japon
Des membres des affiliés d’IndustriALL ont, à l’occasion de la Journée de la Femme, distribué aux passants dans les rues de Tokyo des roses, qui symbolisent au Japon la dignité des femmes. Ceci s’inscrivait dans le cadre de la manifestation organisée par la JTUC-Rengo, qui est la plus grande confédération syndicale du pays.
Plus de 800 hommes et femmes issus des syndicats japonais, y compris de l’affilié d’IndustriALL, UA ZENSEN, qui est le plus grand syndicat d’industrie du pays, ont manifesté pour exiger la fin du harcèlement sur le lieu de travail en raison du sexe, de la grossesse ou de la maternité.
La JTUC et ses affiliés ont également réclamé que soit d’urgence amendée la Loi sur l’Egalité des Chances à l’Emploi, afin d’imposer l’égalité des genres au travail et l’arrêt de la discrimination sexuelle.
Maroc
COS-ONE, le syndicat des électriciens, a célébré la Journée de la Femme à Casablanca, où quelque 600 travailleuses des 16 régions du Maroc se sont rassemblées pour écouter les discours et participer aux animations qui comprenaient des prestations de célèbres artistes marocains. La Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL, Monika Kemperle, s’est exprimée lors de la cérémonie d’ouverture au cours de laquelle les travailleuses ont fait valoir leurs revendications visant de meilleurs salaires, des droits à la pension et la sécurité d’emploi.
Amérique du Nord
Rendant hommage à la Journée Internationale de la Femme, Ken Neumann, Directeur National pour le Canada du syndicat des Métallos USW a déclaré :
« Si l’on s’en remet uniquement au marché, les travailleurs et travailleuses qui recherchent l’égalité continueront à être marginalisés. Les Métallos négocient des barèmes salariaux, des systèmes d’ancienneté et toutes autres dispositions qui refusent la discrimination à l’égard des femmes ou de tout autre groupe de travailleurs. »
Il a également salué le travail mené par les comités des travailleuses et les militantes des Métallos USW : « Votre travail fait progresser les droits et l’égalité des femmes, au sein de l’organisation syndicale et de la société dans son ensemble, » a-t-il ajouté.
Sri Lanka
Plus d’un millier de femmes du Syndicat des Travailleurs des Zones Franches et des Services au Sri Lanka sont descendues dans les rues pour une marche de 3km à l’intérieur de la Zone Franche de Katunayake afin d’y célébrer la 103e Journée Internationale de la Femme. Au milieu des fanfares, des danses et des chants folkloriques, des femmes cinghalaises, tamoules, musulmanes et burghers se sont réunies pour réclamer la dignité, en particulier pour celles occupées dans le secteur du prêt-à-porter.
Turquie
La Plate-forme des Femmes des Syndicats Progressistes de la confédération syndicale turque Turk-Is a organisé un rassemblement pour célébrer la Journée Internationale de la Femme ce 8 mars. Le rassemblement, au sein duquel on comptait des membres de l’affilié d’IndustriALL Petrol-Is, a également été rejoint par une délégation en provenance d’Afghanistan. Les participantes ont invité davantage de femmes a rejoindre les syndicats et ont revendiqué une parité salariale et une vie exempte de violence. Le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination sont omniprésents dans une société turque dominée par les hommes. Alors que le gouvernement impose toujours davantage de précarité et de flexibilité dans le travail, ce sont les femmes qui en sont les plus affectées, étant les premières à être licenciées en temps de crise. Les femmes ont appelé à des emplois réguliers, sûrs et syndiqués assortis d’un salaire décent et de droits à la pension.