25 juillet, 2019Au Maroc, les syndicats ont lancé une campagne contre un projet de loi qui viole le droit de faire grève inscrit dans la constitution du pays.
Ils réclament le retrait de ce projet de loi limitant le droit de grève, qui est actuellement soumis à l'adoption du parlement.
Le projet de loi organique n° 15.97 a été rédigé sans consultation ou négociation avec les organisations syndicales, ce qui contrevient aux conventions fondamentales 87 et 98 de l'Organisation internationale du travail.
L'article 29 de la constitution marocaine garantit le droit de grève mais le gouvernement essaie maintenant, pour la première fois, de restreindre par la loi les modalités de son exercice.
Pour les syndicats marocains, ce projet ferait de ce droit humain universel un instrument d'oppression dirigé directement contre les protestataires et les syndicalistes. Ils récoltent des signatures dénonçant le projet de loi et envisagent une mobilisation.
Ce projet de loi s'inscrit dans une attaque croissante contre les libertés et les droits syndicaux dans le pays. Les syndicats ont organisé de nombreuses manifestations, grèves et marches pour protester contre les violations de grande envergure contre les syndicats et leurs dirigeants dont le gouvernement se rend coupable en toute impunité.
Le Secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, a déclaré :
"IndustriALL Global Union exhorte le gouvernement marocain à retirer le projet de loi sur le droit de grève qui a été rédigé et soumis unilatéralement à l'adoption du parlement, sans faire l'objet de discussions tripartites avec les partenaires."
Les syndicats réclament le respect des droits fondamentaux à la liberté d'association et à la négociation collective et ils veulent que le gouvernement marocain se conforme au dialogue social tripartite.