7 novembre, 2012Les confédérations syndicales finlandaises et le SASK rejettent les propositions portant sur des réductions salariales et sur les salaires des jeunes travailleurs et travailleuses.
Les confédérations syndicales finlandaises SAK, STTK et Akava, ainsi que le centre de solidarité syndicale SASK, ont condamné à l’unanimité les propositions de plus en plus nombreuses des associations patronales portant sur l’introduction d’un salaire plus bas pour les jeunes travailleurs et travailleuses. Les syndicats ont tous qualifié ces propositions comme n’étant “pas nécessaires” et “injustes”.
L’idée de réaliser des économies sur le dos des jeunes, et ce, dès le début de leur carrière est tellement appréciée par les employeurs en Finlande que les syndicats ont décidé d’exprimer clairement leur position sur cette question, en affirmant que le niveau des salaires dépend invariablement de l’expérience acquise dans le travail par le salarié. En outre, les syndicats estiment que les employeurs disposent déjà de plusieurs possibilités avec l’embauche d’apprentis dont le salaire est généralement inférieur de 10 à 20 pour cent au minimum fixé dans les conventions collectives.
“Nous ne voulons pas avoir en Finlande une génération à 1000 euros comme c’est souvent le cas dans une grande partie de l’Europe du sud. Ces jeunes au sud de l’Europe n’ont pas la possibilité de vivre de manière autonome et dépendent souvent de leurs parents, parfois même jusqu’à la trentaine”, déclare Ulla Hyvönen, chargée à la STTK de la politique des étudiant(e)s et des jeunes. Et elle ajoute: “Une baisse du salaire ne permettrait même pas de donner une impulsion à l’emploi des jeunes”.
“Une bonne façon d’aider les jeunes consiste à donner aux salariés occupant un emploi temporaire ou à temps partiel, ou embauchés par des agences d’emploi privées, des conditions de travail identiques à celles des autres. Cela signifie des améliorations respectant le droit aux congés payés, aux soins de santé dans le cadre de l’entreprise, à l’indemnité de maladie et aux prestations de chômage liées au revenu,” souligne Tatu Tuomela, secrétaire aux jeunes à la SAK.
Elina Havu, médiatrice à l’Akava pour les étudiant(e)s, a critiqué la qualité actuelle de la formation pratique, en disant: “Les employeurs utilisent souvent des apprentis pour pallier au manque de main-d’œuvre et leur faire prendre la place de salariés plus expérimentés”. Et elle ajoute: “Ce type de comportement est une insulte à l’aptitude des jeunes travailleurs et travailleuses, et ne sert qu’à les décourager dans le travail”.
Aleksi Vienonen, chargé des communications au SASK, a souligné la portée et l’importance pour les syndicats de faire adhérer les jeunes travailleurs et travailleuses. “Dans les pays où le mouvement syndical est faible, il est courant de rencontrer des problèmes en ce qui concerne la législation du travail et la manière dont les droits des salariés sont respectés sur le lieu de travail”.