15 avril, 2015Le 13 avril, une foule bruyante de travailleurs et travailleuses et de militants syndicaux criant des slogans et donnant des coups de sifflet s’est rassemblée devant le Hallenstadion à Zurich, Suisse, où Holcim tenait son assemblée générale annuelle d’actionnaires.
Des représentant(e)s de IndustriALL Global Union, de l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois et de la Fédération européenne des syndicats de travailleurs du bâtiment et du bois, et de leurs affiliés, se sont rendus à l’assemblée annuelle de Holcim. Les syndicats ont parlé des inquiétudes et des revendications des salariés, qui restent ignorées dans la méga-fusion entre les deux cimenteries de renom mondial, Holcim et Lafarge.
Les salariés et les syndicalistes ont distribués des tracts aux actionnaires faisant état de leurs préoccupations concernant les conséquences de la fusion en cours. Beaucoup d’actionnaires de Holcim n’étaient pas au courant de la situation et ont écouté les explications qui leur furent données en plusieurs langues, alors que d’autres évitaient tout contact avec les salariés qui travaillent dur pour les profits et les dividendes versés.
Une délégation syndicale a assisté à l’assemblée générale et parlé aux actionnaires. Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL Global Union, a dit:
Mesdames et messieurs, il vous appartiendra bientôt de décider en tant qu’actionnaires, lors d’une assemblée générale extraordinaire, de la fusion de Holcim avec Lafarge. Le prix des actions Holcim à la Bourse montre que la fusion est lucrative pour les actionnaires.
Mais la lumière cache souvent beaucoup de zones d’ombre. Pour obtenir l’approbation de cette fusion, les deux entreprises doivent vendre plusieurs unités et plusieurs usines. Cela aura des conséquences pour au moins 15.000 salariés des deux entreprises. Beaucoup se retrouveront chez CRH [autre entreprise de matériaux de construction]. Et personne n’a jusqu’à présent accepté de donner des garanties pour les salariés. Ce qu’offrent CRH, Holcim et Lafarge n’est que le MINIMUM légal.
En fait 15.000 salariés qui ont permis d’obtenir l’argent de la fusion et sont maintenant envoyés chez CRH, n’ont aucune garantie pour leur avenir et paient maintenant avec la peur de perdre leur emploi, pour le succès pour la fusion.
Une déclaration sur les droits des travailleurs et travailleuses de Holcim et Lafarge a été signée par les salariés et leurs représentants, et affichée à l’entrée de la salle de réunion.
La déclaration est la suivante: “Nous, représentants des salariés de Holcim et Lafarge en Europe et dans le monde, demandons aux directions de Holcim et Lafarge d’honorer leur responsabilité sociale et leurs promesses faites à "leurs" salariés, lesquels ont en premier lieu permis par leur propre travail de rendre la fusion possible.”
Le texte de la déclaration a été parachevée avec une liste de revendications aux actionnaires de Holcim:
- Une sécurité d’emploi de 2 ans au minimum pour tous les salariés du nouveau groupe et des unités commerciales destinées à être vendues;
- Observation stricte de l’obligation d’informer et de consulter les représentants des salariés;
- Négociations immédiates pour un comité d’entreprise européen dans la nouvelle entreprise.
- Négociations immédiates pour un nouvel accord-cadre mondial, notamment des règles sur la sécurité d’emploi et des dispositions en matière de santé et de sécurité au travail;
- Adhésion au dialogue social à tous les niveaux et dans toutes les régions du monde;
- Compte rendu aux actionnaires sur les progrès réalisés dans le dialogue social.
Montrez votre soutien à la campagne des travailleurs et travailleuses de Holcim et Lafarge pour la défense de leurs droits à http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=2639