17 septembre, 2020Les membres des syndicats agissent ensemble ce mois-ci sur tous les continents pour promouvoir la santé et la sécurité dans les industries de la pâte à papier, du papier, des arts graphiques et de l’emballage, en insistant particulièrement sur le droit des travailleurs à participer à la gestion de la sécurité au travail.
Il s’agit de la troisième action mondiale de la campagne 3D menée par IndustriALL Global Union et UNI Global Union. Chacune s’articule autour de l’un des trois droits fondamentaux :
- droit d’être informé sur les risques au travail
- droit de refuser ou d’arrêter une tâche dangereuse
- droit de participer pleinement à la prise de décision en matière de santé et de sécurité
Toutes les multinationales du secteur disposent de programmes de santé et de sécurité au travail. Certains sont conçus dans les bureaux des entreprises et envoyés aux responsables locaux pour être mis en œuvre. D’autres entreprises procèdent différemment, les syndicats et les représentants des travailleurs étant impliqués dans la création des politiques, des programmes et des procédures de sécurité. Le travail mis en place ce mois-ci vise à promouvoir ceux qui sont conçus et contrôlés conjointement, en fournissant des ressources aux travailleurs syndiqués de tout le secteur.
Leeann Foster, Coprésidente de la section pâte et papier d’IndustriALL et Vice-présidente internationale des Métallos USW, dirige ce travail de sécurité et de santé. Elle a déclaré :
“En Amérique du Nord, nous avons lancé cette troisième action coordonnée le 7 septembre, jour de la fête du travail pour nous. Plus de 70.000 travailleurs et travailleuses du papier membres des Métallos USW ont reçu la documentation qui sous-tend l’action. Personne ne souhaite que des décès ou des blessures surviennent dans leur secteur, ni les syndicats, ni les employeurs. Mais pour changer les choses, nous devons agir pour que les trois droits fondamentaux à la sécurité soient une réalité et pas seulement des mots.”
Alors que le monde est confronté à la pandémie, de nombreuses entreprises mettent en place de nouvelles règles de santé et de sécurité, allant de l’hygiène personnelle à la distanciation physique, en passant par les restrictions imposées aux visiteurs. Il s’agit d’un moment crucial pour la participation des travailleurs à l’identification des dangers et à la manière de les endiguer.
Une gestion efficace de la sécurité dans les usines et les ateliers de ce secteur ne peut être obtenue que si les travailleurs ont le droit de participer à la prise de décision. Les syndicats rendent le travail plus sûr.
Des comités mixtes de santé et de sécurité sont prévus par la loi dans de nombreux pays, mais ils étaient initialement le fruit de négociations collectives. Les représentants des travailleurs au sein de ces comités doivent être élus et non pas choisis par la direction.
Les deux fédérations syndicales internationales actives dans ces secteurs, IndustriALL Global Union et UNI Global Union, œuvrent ensemble pour soutenir ces actions internationales en matière de sécurité.
La Présidente de la section graphique et emballage d’UNI, Joaquina Rodríguez Torrejón, a déclaré :
“L’expérience nous montre que dans des domaines aussi importants que la santé et la sécurité, la direction de l’entreprise ne peut être la seule à décider. Il est impératif d’établir des structures communes dans lesquelles les syndicats et les employeurs prennent ensemble les décisions sur les mesures de protection des travailleurs.”