28 novembre, 2017Unilever est l’objet de critiques de la part des syndicats pour son manque de vision en annonçant son objectif d’accroître les bénéfices de 20 pour cent d’ici 2020. Selon le Comité d’entreprise européen de la compagnie, les employés seront obligés de payer la facture.
Unilever cherche à vendre ses activités de pâtes à tartiner et devrait annoncer le nom de l’acheteur dans les prochaines semaines.
Alors que la vente touchera directement plus de 1 000 employés en Europe, le syndicat conteste sa non-participation au processus.
Le Comité d’entreprise européen a indiqué dans un communiqué qu’il espérait que les questions du maintien des emplois et des conditions de travail, y compris des pensions de retraite versées par la compagnie, fassent partie des discussions.
« La vente ne devrait pas reposer uniquement sur le fait de connaître laquelle des parties intéressées est disposée à payer le prix le plus élevé. Un acheteur devrait avoir un plan d’activités basé sur la croissance durable des marques et être également en mesure d’offrir aux employés de bonnes perspectives ».
La filière agroalimentaire faisant l’objet d’un examen attentif, la situation devient de plus en plus difficile pour les salariés d’Unilever. Les sites implantés en Europe font l’objet d’audits; certains ont même été vendus. La centralisation des services en 2016 est venue aggraver les problèmes. Par ailleurs, les plans d’épargne stricts mis en place ont fait surgir des problèmes d’approvisionnement qui pourraient avoir des conséquences contre lesquelles le Comité d’entreprise européen a lancé plusieurs mises en garde.
Aussi, les syndicats et le Comité d’entreprise européen demandent à Unilever de réévaluer les décisions prises au cours de ces derniers mois:
« L’objectif principal d’Unilever doit être celui d’offrir aux gens de bons produits, de protéger l’environnement et de prendre en considération les besoins des employés dans l’ensemble de la chaîne de valeur tout en maintenant de bons emplois qui soient également sûrs en Europe ».
Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL Global Union, Kemal Özkan, a déclaré:
« Unilever prétend être un défenseur du développement durable en intégrant dans le concept à la fois les droits de l’Homme et des travailleurs, et le développement économique et la protection de l’environnement.
« Mais la dimension sociale n’est pas moins primordiale que la dimension économique: on ne peut pas parvenir au développement durable sans des emplois durables ».