14 mars, 2017IndustriALL Global Union et différents affiliés du secteur des mines appellent la direction de la mine de cuivre de La Escondida au Chili et BHP Billiton, son actionnaire majoritaire, à reprendre les négociations en vue d’une convention collective.
Workers Uniting (constitué des Métallos USW des États-Unis et du Canada ainsi que du syndicat Unite du Royaume-Uni et d’Irlande), le Syndicat national des mineurs d’Afrique du Sud (NUM), le Syndicat des mines et de l’énergie CFMEU d’Australie, ensemble avec IndustriALL Global Union, ont exhorté la direction de La Escondida à revenir à la table des négociations avec le syndicat “Sindicato Nº1 de Minera Escondida”.
“Les mineurs de par le monde sont unis dans la solidarité aux côtés des travailleurs et travailleuses de La Escondida et soutiennent leurs justes revendications,” a déclaré Piet Matosa, Président du Syndicat national des mineurs d’Afrique du Sud.
2.500 travailleurs et travailleuses sont partis en grève à La Escondida le 9 février après que l’entreprise a suspendu les négociations avec le syndicat. La direction a boycotté une médiation avec les grévistes organisée à l’initiative du gouvernement le 15 février.
“Il est inacceptable qu’une compagnie de niveau mondial comme BHP Billiton refuse de s’asseoir à la table pour négocier en toute bonne foi avec ses travailleurs,” a déclaré Tony Burke, Secrétaire général adjoint de UNITE.
En dépit de gains de productivité de 30% au cours des deux dernières années, l’entreprise essaie de pratiquer des coupes sombres de 14% dans les salaires, d’augmenter le temps de travail au-delà de 12 heures par jour et d’imposer un régime de prestations à deux vitesses pour les salariés présents et à venir. La Escondida a retenu de manière illégale les primes de l’année dernière pour faire pression sur les grévistes.
Leo Gerard, Président international des Méttalos USW a déclaré : “L’exploitation éhontée de sa main d’œuvre chilienne de la part de BHP Billiton forge une mauvaise réputation à l’entreprise et menace sa valeur à long terme au nom de bénéfices à court terme.”
Au cours d’une manifestation tenue le 1er mars, des forces spéciales de la police ont tiré des grenades lacrymogènes dans la foule, blessant trois travailleurs. Il semblerait qu’en l’absence de procédures de relations sociales adéquates visant à promouvoir des négociations collectives de bonne foi, l’État ait maintenant recours à la violence pour résoudre les conflits de travail.
“Vu la gravité de la situation, nous exigeons que BHP Billiton intervienne immédiatement pour redémarrer les négociations avec le Sindicato Nº1 afin de conclure une convention collective honnête pour tous les salariés de La Escondida,” a déclaré Andrew Vickers, Secrétaire général de la Section Mines et Énergie du CFMEU et coprésident de la section des mines d’IndustriALL.