30 octobre, 2014Le 25 novembre a été décrété par les Nations Unies la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Les syndicats qui luttent pour l’égalité des droits pour tous les travailleurs et travailleuses sont bien placés pour mener ce combat.
En Afrique sub-saharienne, entre 36 et 71% des femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles du fait leur mari ou partenaire de couple. En Amérique du Nord, les violences domestiques sont la cause de davantage de décès et de handicap parmi les femmes âgées de 16 à 44 ans que les cancers ou les accidents de la route. En moyenne, 92 femmes sont violées chaque jour en Inde. Dans l’ensemble du monde, 35% des femmes ont connu des violences physiques et/ou sexuelles. Entre 40 et 50% des femmes connaissent des avances sexuelles non-sollicitées, contacts physiques ou autres formes de harcèlement sexuel au travail.
Le harcèlement sexuel est particulièrement présent dans l’industrie de la confection. Lors du premier atelier d’IndustriALL pour les femmes en Éthiopie en 2013, le harcèlement sexuel a été pointé dans une usine particulière et des mesures ont été prises en conséquence. Sensibilisation et formations ont été menées et les cas avérés de harcèlement sexuel ont diminués de manière significative. Dans l’industrie de la confection en Jordanie, le Programme pour un Meilleur Emploi a contribué à fixer une tolérance zéro pour le harcèlement sexuel dans les usines. Les managers sont avertis et il y a un risque de conséquences pour les affaires.
Au vu de la violence croissante faite aux femmes, les syndicats ont fait du combat contre la violence une question syndicale. Les Métallos USW, affiliés d’IndustriALL, déclarent :
Il n’y a aucune place pour la violence faite aux femmes, que ce soit au travail ou ailleurs.
Et notre affilie nord-américain Unifor a un serment anti-violence :
Je jure de jamais commettre de violence envers les femmes, ni de les excuser ou de les garder sous silence. Ceci est mon serment.
Les syndicats en appellent à l’OIT pour débuter des discussions sur une nouvelle norme portant sur la violence exercée en fonction du sexe. Une norme de l’OIT serait utile dans le cadre de la négociation de conventions collectives portant sur la violence et pour tirer le meilleur parti du dialogue social pour la prévenir. Les employeurs devraient prendre un intérêt à créer des lieux de travail exempts de violence.
Dans ce but, les syndicats doivent faire pression sur leurs gouvernements pour qu’ils soutiennent une telle norme internationale.
Cette initiative et d’autres du même genre seront au cœur de l’événement du 25 novembre de cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Veuillez faire connaître auprès d’IndustriALL le travail que vous-mêmes menez pour éliminer la violence faite aux femmes à l’occasion de cette Journée ou dans d’autres circonstances.