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Les syndicats argentins paralysent le pays pour défendre les droits des travailleurs

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14 mai, 2024Ensemble avec d’autres travailleurs et travailleuses du pays, les affiliés d’IndustriALL en Argentine ont organisé un arrêt de travail national extraordinaire le 9 mai dernier, pour protester contre le gouvernement et les employeurs qui encouragent la suppression de droits du travail et droits sociaux établis.

Les centrales syndicales argentines ont appelé à une journée de protestation avec arrêt de travail pour lutter contre :

  • La suppression de droits du travail et droits sociaux
  • Un ajustement financé par ceux qui en ont le moins les moyens (les retraités et les travailleurs)
  • Le retour de l’impôt sur les revenus
  • L’intervention au niveau des accords salariaux négociés collectivement
  • Le gel des travaux publics et l’augmentation du chômage
  • Le démantèlement et la privatisation des entreprises publiques
  • Le définancement de la santé publique, des universités, de l’éducation, de la science et de la culture
  • La cession du patrimoine national, des ressources naturelles

Selon les centrales syndicales, la grève générale a été observée dans tout le pays, faisant état “d’une participation presque totale dans l’industrie, de niveaux dépassant 90 % dans le commerce et de près de 100 % dans le secteur public. Les transports, aériens et terrestres, ont également connu un taux de participation élevé et, dans certaines provinces, les secteurs ruraux se sont joints à la mobilisation.”

Les syndicats ont déclaré que le succès de l’action reflétait le niveau d’engagement et la conscience syndicale et de classe des travailleurs et travailleuses argentins. Ils ont également souligné l’unité d’action entre les trois centrales syndicales, un facteur déterminant dans le soutien massif à l’arrêt de travail.

La grève devrait être un signal d’alerte pour le gouvernement Milei afin qu’il modifie ses politiques d’ajustement et qu’il cesse de faire reculer les droits. La grève était également un message aux sénateurs, dont le vote conditionne le rejet de la “loi sur les fondements et les points de départ (dite loi omnibus)” du gouvernement. À défaut, les syndicats ont déclaré qu’ils poursuivraient leur plan de lutte contre cette loi.

Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Lucineide Varjão, Vice-présidente d’IndustriALL, Marino Vani, Secrétaire régional d’IndustriALL pour l’Amérique latine et les Caraïbes et les membres du Comité exécutif régional ont rencontré les affiliés d’IndustriALL en Argentine le 7 mai. Au cours de la réunion, ils ont approuvé un plan d’action pour faire face aux attaques du gouvernement Milei à l’encontre les travailleurs.

Le Comité exécutif régional d’IndustriALL s’est réuni le 8 mai et a approuvé le plan d’action. Dans une déclaration, le Comité a rejeté les réformes visant à promouvoir la désindustrialisation, à déréglementer l’économie, à réduire la taille de l’État et ses niveaux d’intervention et à abroger des centaines de lois qui affectent les droits individuels et collectifs du travail.

Le Secrétaire régional d’IndustriALL, Marino Vani, a déclaré :

“Les travailleurs et travailleuses argentins donnent à nouveau l’exemple en matière de résistance et de lutte. Ils ont clairement fait savoir au patronat et au gouvernement qu’ils n’acceptent pas les mesures et les politiques adoptées et ne sont pas d’accord avec elles.

Nous félicitons les travailleurs et travailleuses ainsi que leurs dirigeants syndicaux pour leur résistance et le message qu’ils portent, qui ne défend pas seulement le peuple argentin, mais aussi tous les travailleurs et travailleuses d’Amérique latine et des Caraïbes”.

Crédits photographiques : CGT