4 septembre, 2013La discrimination dont était victime depuis longtemps notre affilié italien FIOM-CGIL chez FIAT touche à sa fin.
Le 2 septembre 2013, le constructeur automobile italien FIAT a envoyé à la FIOM une lettre l'invitant à désigner ses représentants syndicaux dans l'entreprise. Cette décision fait suite au combat que livre incessamment la FIOM devant les tribunaux depuis près de trois ans.
Le conflit a trouvé son aboutissement dans une décision de la Cour constitutionnelle du 23 juillet qui fera jurisprudence et qui dit qu'un syndicat ne peut subir de discrimination en raison de son refus de signer une convention collective. La cour a insisté sur la nécessité de revoir l'article 19 du Statut des travailleurs, la législation du travail italienne.
En fait, l'article 19 de ce Statut contient une disposition qui était censée inciter les syndicats minoritaires à avoir des représentants au niveau de l'entreprise en signant la convention. D'après la FIOM, FIAT a donné une interprétation controversée du texte, affirmant qu'un syndicat, fût-il majoritaire, qui refusait de signer une convention collective proposée par l'employeur ne pouvait plus avoir de représentation syndicale.
Cette façon de voir les choses permettait à FIAT d'exclure la FIOM des conseils de travailleurs et de lui refuser le droit de se réunir ou d'organiser des activités syndicales quelles qu'elles soient dans les locaux de l'entreprise.
Avec cette invitation à désigner un représentant syndical, la FIOM-CGIL envisage son action future avec fierté et, pour son Secrétaire général, Maurizio Landini, "La Fiom est rentrée dans l'usine par la grande porte. Maintenant, Fiat supprime toute forme de discrimination et est confrontée à la vraie question, celle de l'avenir de la production et de l'emploi dans le groupe en Italie."
FIAT avertit toutefois qu'une loi sur la représentation syndicale devrait voir le jour si on veut maintenir l'investissement dans le pays.