18 décembre, 2013L’année 2013 touche à sa fin. Au cours de l’année, les affiliés de IndustriALL ont engagé des actions très importantes pour défendre leurs droits du travail, ainsi que les droits des travailleurs et travailleuses précaires employés à leurs côtés.
Beaucoup de victoires ont été remportées au cours de l’année et plusieurs batailles ont été perdues, ce qui n’a pas porté atteinte à la volonté des affiliés de IndustriALL de lutter en faveur de leurs conditions d’emploi et de s’opposer au capital mondial.
Par sa présence plurirégionale, le projet sur l’emploi précaire de IndustriALL a soutenu des affiliés dans leur lutte pour la défense des droits du travail des travailleurs et travailleuses précaires et pour limiter le recours à l’emploi précaire.
En Thaïlande, la fédération des travailleurs du papier et de l’imprimerie de Thaïlande (PPFT) a signé une nouvelle convention collective avec l’entreprise Kurusapha Company comportant une formulation au bénéfice des travailleurs et travailleuses précaires. La nouvelle convention collective prévoit que les personnes employées avec un contrat à durée déterminée depuis deux ans se verront transformées en salariés réguliers chez Kurusapha Company, et que les personnes venant d’une agence d’emploi privée auront un contrat d’emploi direct (contrat d’un an). En conséquence, les contrats d’agence privée de 285 travailleurs et travailleuses ont été convertis en contrats à durée déterminée dans l’entreprise, et leurs détenteurs ont pu adhérer au syndicat local, qui va maintenant s’assurer de leur changement en salariés réguliers pour une période de deux ans.
À la fin de ce mois, une délégation de syndicats thaïlandais représentant tous les secteurs se rend en Indonésie pour rencontrer le syndicat FSPMI. Cette visite d’étude a pour but d’apprendre comment organiser des campagnes sur une grande échelle. Le mouvement indonésien est connu pour sa capacité à mobiliser des millions de travailleurs et travailleuses, et est également célèbre pour sa détermination dans la lutte pour résoudre le problème considérable de l’emploi précaire.
Petrobras, l’une des entreprises nationales les plus importantes au Brésil, emploie une main-d’œuvre précaire sur la base de quatre salariés en sous-traitance pour chaque salarié permanent. À la fin d’un contrat, il arrive que ces agences ne s’acquittent pas de leurs obligations de paiement.
Après de nombreuses années de batailles, la Federacao Unica dos Petroleiros (FUP) a négocié une convention collective avec Petrobras jusqu’au 31 août 2015. Cette convention contient plusieurs clauses assurant une meilleure protection de la main-d’œuvre en sous-traitance.
Petrobras s’engage à informer la FUP et les syndicats du pétrole de tout changement qui pourrait avoir des conséquences sur le processus d’embauche des fournisseurs de services. La commission d’externalisation de Petrobras, aux côtés de la FUP et des syndicats du pétrole, se réunira tous les deux mois pour traiter les questions relatives aux conditions d’emploi de la main-d’œuvre externalisée et aux entreprises de commercialisation des services. La main-d’œuvre permanente contrôlera chaque contrat de ces entreprises externalisées, lesquelles devront maintenant déposer en banque dans les 60 jours 5 % de la valeur globale du contrat pour garantir les paiements d’indemnité de départ.
Au Brésil et en Argentine, des affiliés du textile tentent d’obtenir de bonnes conditions de vie et de travail pour les travailleuses et travailleurs migrants, par un travail réalisé avec leur ministre respectif du Travail. Les passeports de cette main-d’œuvre précaire migrante, venue illégalement de Bolivie, sont confisqués par l’employeur qui traitent ces travailleurs et travailleuses comme des esclaves.
Des résultats ont été obtenus en Afrique, l’un des plus importants étant l’intention des affiliés des trois FSI fondatrices de IndustriALL d’entreprendre une action conjointe. Dans plusieurs pays, des affiliés ont travaillé ensemble pour organiser des campagnes nationales conjointes contre l’emploi précaire. Ils établissent maintenant des bases nationales de données sur des entreprises, des EMN, des fournisseurs de service et les différents types de main-d’œuvre présents dans leurs pays respectifs.
Le résultat de tous ces échanges d’expériences et de bonnes pratiques, c’est qu’il est clair pour tout le monde que la solidarité entre syndicats, et entre travailleurs et travailleuses tant permanents que précaires, est importante pour gagner le combat contre l’emploi précaire.