15 octobre, 2020Les récents événements politiques au Kirghizstan doivent conduire le pays vers la stabilité et la paix et contribuer à renforcer la démocratie, les droits de l’homme et ceux des travailleurs conformément aux normes et critères internationaux, déclarent IndustriALL Global Union et ses affiliés.
Lors de manifestations de masse dans la capitale du Kirghizistan, Bichkek, déclenchées par les soupçons de trucage des élections parlementaires du 4 octobre, le bâtiment du gouvernement a été bloqué par les manifestants et les prisonniers politiques ont été libérés.
Les résultats des élections ont ensuite été annulés, le gouvernement a été démis de ses fonctions et un nouveau Premier Ministre a été désigné. Le Président du pays a annoncé sa démission le 15 octobre.
Au-delà du chaos politique, l’économie a été profondément touchée par les troubles. L’industrie minière est importante pour l’économie du pays et de nombreux bassins miniers ont été bloqués et certaines sociétés minières ont dû cesser leurs activités.
Comme suite aux appels des syndicats et des employeurs, les forces de police surveillent désormais les installations et les activités reprennent lentement.
Selon Eldar Tadjibaev, Président du Syndicat des mines et de la métallurgie du Kirghizstan (MMTUK), plus de 5.000 membres du syndicat ne peuvent toujours pas retourner au travail en raison des dommages subis par les lieux de travail.
Les syndicats kirghiz sont plutôt optimistes et s’attendent à ce que le changement politique au niveau des pouvoirs législatif et exécutif du pays ait le potentiel d’améliorer la situation des syndicats. Les syndicats kirghiz s’attendent à ce qu’avec des élections honnêtes, le projet de loi antisyndicale violant les principes fondamentaux des conventions 87 et 98 de l’OIT, ratifiées par le Kirghizstan, soit abandonné.
Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL, a déclaré :
“Le Kirghizistan doit s’orienter vers une démocratie et des institutions démocratiques authentiques et stables. Notre lutte, avec nos affiliés kirghiz, sera de continuer à renforcer la démocratie et les droits de l’homme, en particulier le plein respect et la mise en œuvre des droits des travailleurs.
Nous demandons instamment au nouveau gouvernement de veiller à ce que les forces de l’ordre cessent leur ingérence dans les affaires syndicales et leurs poursuites à l’encontre de dirigeants syndicaux.”