13 septembre, 2012Plus de 60 délégué(e)s du groupe de travail sur l’automobile de IndustriALL se sont réunis du 11 au 13 septembre à Saint-Pétersbourg, Russie. Dans une industrie qui se remet lentement de la crise, les grandes questions concernent la syndicalisation, les accords-cadres mondiaux, l’emploi précaire et les infractions aux droits syndicaux.
Durant deux journées de travaux intensifs, les participant(e)s ont examiné toute la gamme des questions. Les exposés ont commencé par une présentation des réseaux syndicaux et des accords-cadres mondiaux. Après quoi, la question des comités d’entreprise a été examinée. Cette question s’est révélée être controversable: alors que dans certains pays comme l’Allemagne, les comités d’entreprise sont un instrument juridique efficace destiné à donner plus de pouvoir aux syndicats, d’autres entreprises ont tendance à se servir des comités d’entreprise comme d’une alternative sous le contrôle de la direction pour assurer la syndicalisation dans l’usine. Les représentants des syndicats russes étaient particulièrement visés.
Les participant(e)s des États-Unis, de Turquie et de Russie ont mentionné les graves infractions aux droits syndicaux dans leurs pays, qui vont de l’intimidation et de rencontres en tête à tête de la direction avec les salariés, comme chez Nissan aux États-Unis, jusqu’à la situation difficile chez Renault en Turquie. IndustriALL est totalement déterminé à assurer une solidarité internationale dans de tels cas. Et l’occasion s’est présentée immédiatement – des délégué(e)s du Brésil et de l’Allemagne ont participé à un rassemblement organisé par le syndicat interrégional des travailleurs de l’automobile (ITUA) devant l’usine Vlankas à Kolpino près de Saint-Pétersbourg. Vlankas, un équipementier de GM, est une entreprise violemment antisyndicale: des militant(e)s de l’ITUA dans l’usine ont été envoyés en congé forcé avec licenciement ultérieur.
Autre signe concret de solidarité, l’ensemble des participant(e)s a adopté et signé une résolution adressée au président du groupe PKC, Matti Hyytäien, concernant les pratiques antisyndicales dans les installations de PKC à Ciudad Acuña, Mexique.
Les participant(e)s du Brésil, du Canada, du Japon, d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, d’Italie, de Belgique, des États-Unis, de Russie, d’Australie, de Finlande, de Corée du Sud et de Turquie ont insisté sur la situation du secteur automobile dans leurs pays respectifs. Deux exposés ont donné une idée cruciale de l’avenir de l’industrie automobile à l’échelle du monde. Christian Brunkhorst de IG Metall a expliqué l’orientation nouvelle et à long terme de la demande de l’Europe vers les pays en développement, et le Dr Jürgen Dispan a examiné les effets des voitures électriques et hybrides sur l’emploi.