4 avril, 2013La mort d’un travailleur de CODELCO, Nelson Barría, mercredi 27 mars, causée par un glissement de terrain à la mine à ciel ouvert Radomiro Tomic, a provoqué une aggravation du conflit entre le personnel et l’entreprise minière d’État.
Après le décès de Nelson Barría, le syndicat a convoqué une réunion qui a voté en faveur d’une grève pour protester contre la mort de leur collègue. Le syndicat a demandé la démission du directeur général de la division Radomiro Tomic. La fédération des travailleurs du cuivre (FTC), affiliée à IndustriALL, a accordé son soutien total au syndicat de la division Radomiro Tomic.
Le samedi 30 mars, l’entreprise a fermé l’usine qui était paralysée. Cependant, le lendemain, Thomas Keller, directeur général de CODELCO a accepté la démission de Francisco Carvajal, directeur général de la division Radomiro Tomic.
La FTC a déclaré demander la démission de Carvajal car la direction n’a pas agi de manière responsable après une série d’avertissements sur la sécurité avant l’accident.
Le président de la FTC, Raimundo Espinoza, a expliqué qu’après la démission du directeur, la main-d’œuvre avait décidé de reprendre le travail avec la première équipe postée du 1er avril. Il a dit que le personnel ne voulait plus accepter l’attitude arrogante et autoritaire des cadres de la direction de CODELCO en ajoutant “que nous avons malheureusement déploré quatre accidents mortels chez CODELCO au cours des quatre derniers mois”.
“Nous ne sommes pas heureux de faire grève, mais ces gens ne comprennent rien d’autre. Les cadres de la direction n’écoutent pas, c’est comme parler à un mur en briques. Certains cadres dans cette entreprise ignorent les conditions dans lesquelles les salariés travaillent, et le résultat, c’est ce genre d’accident”, a dit Espinoza.
En ce qui concerne la grève nationale prévue, Espinoza a expliqué que “comme en 2011, nous continuerons à nous préparer à faire grève car les cadres de la direction ne veulent rien entendre”, en ajoutant que “toutes les divisions” discutent d’une date pour la grève.
Enfin, il a demandé à la direction de CODELCO “d’apprendre à écouter pour éviter tous ces problèmes. Le directeur général a dit que les grèves ne résolvent rien, mais certains comprennent seulement quand on engage une action, et je veux que cela serve d’exemple”.