5 décembre, 2022Au cours d’une réunion de deux jours tenue en Allemagne, les représentants syndicaux des sites de Daimler Truck dans le monde entier sont convenus d’accroître leur coopération en matière de droits de l’homme et de droits syndicaux ainsi que de défendre une transition vers un avenir sans pollution qui soit équitable et commune à tous les continents.
Ces conclusions ont été tirées par les membres du Comité d’entreprise européen et Comité d’entreprise mondial (CEE/CEM) nouvellement mis en place lors d’une réunion de deux jours à l’usine Mercedes-Benz de Woerth, en Allemagne.
“L’organe nouvellement créé, en coopération avec IndustriALL Global Union et industriAll Europe, constitue une plate-forme solide pour faire respecter les droits des travailleurs jusqu’au sein des plus petits fournisseurs de Daimler Truck et pour protéger les droits de l’homme dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.”
a déclaré Michael Brecht, Président du Comité général d’entreprise de Daimler Truck et Président du CEE/CME.
Le CEE/CME représente les intérêts de tous les salariés du groupe Daimler Truck, dans le monde entier. Actuellement, 23 pays sont représentés au sein de cet organe en fonction du nombre de salariés, avec un total de 34 représentants. Le CEE/CME est dirigé par un(e) Président(e) et un(e) Vice-président(e) élu(e)s par les membres. Un Présidium de six membres est chargé de coordonner les affaires européennes. Les questions mondiales sont coordonnées au sein d’un Comité exécutif composé de quatre membres.
“Nous avons créé un CEE qui s’applique à l’ensemble du monde de Daimler Truck. Par conséquent, les pays hors Union européenne ont les mêmes droits et obligations que ceux de l’UE auxquels la directive CEE s’applique directement. De notre point de vue, il s’agit d’une avancée remarquable et de la plus grande importance internationale en ce qui concerne l’application des droits de l’homme et des droits syndicaux,”
a indiqué Ralf Goetz, d'IG Metall.
Les participants à la réunion ont discuté des contraintes au niveau de la chaîne d’approvisionnement et de la production limitée qui en résulte, avec des conséquences sur les résultats financiers et l’emploi. Les délégués se sont inquiétés de l’inflation élevée et, dans certains cas, des fortes augmentations des prix de l’énergie. Les représentants des pays à faible niveau de revenus ont demandé une compensation pour les salariés afin de leur assurer un niveau de vie correct.
Les participants ont exprimé un besoin d’information sur les nouveaux investissements, le futur programme de production, notamment pour les véhicules zéro émission, et l’impact possible sur l’emploi. Selon Michael Brecht, on assiste à une course aux subventions pour les nouvelles technologies, alimentée par les États-Unis et la Chine, alors que l’Union européenne n’a actuellement pas grand-chose à mettre en face.
Les droits de l’homme et les obstacles au travail syndical étaient un sujet important à l’ordre du jour.
“Nous devons profiter de l’attention accrue portée à la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme pour promouvoir les droits des travailleurs et des syndicats, car les droits des travailleurs sont des droits de l’homme. Nous devons nous assurer qu’il n’y a pas d’obstacles aux droits fondamentaux d’adhérer à un syndicat et de négocier collectivement, notamment dans les pays où cela se produit régulièrement, comme la Turquie, la Thaïlande, les États-Unis et certains pays d’Afrique du Nord.”
a déclaré Geort Leutert, Directeur d’IndustriALL pour le secteur de l’automobile.
“La nouvelle loi allemande sur la diligence raisonnable de la chaîne d’approvisionnement entrera en vigueur en janvier et un processus législatif est en cours au sein de l’Union européenne pour améliorer la protection des droits de l’homme et la protection des victimes dans les pays tiers. Avec le CEE/CME, nous, en tant que représentants des travailleurs chez Daimler Truck, sommes bien préparés. En outre, nous pouvons représenter les intérêts des salariés de manière solidaire au-delà des frontières nationales.”
a déclaré Joerg Lorz, membre du Comité d’entreprise général et Vice-président du Comité d’entreprise du groupe.
Le Comité d’entreprise général (CEG) de Daimler Truck AG représente les intérêts de plus de 33.000 salariés en Allemagne. Le CEG conclut des conventions collectives générales avec la direction de l’entreprise, qui s’appliquent ensuite à l’ensemble du personnel de Daimler Truck AG. L’organe est composé de 13 membres qui sont élus pour quatre ans. Le fondement en est la loi sur la constitution des entreprises.
La préoccupation centrale du CEG est la préservation et le développement des emplois et la création de bonnes conditions de travail, qui soient également équitables. Le CEG prend en outre position sur la conception de dispositions d’ordre général qui dépassent le cadre de la vie professionnelle quotidienne, ainsi que sur des questions d’ordre politique et social.