28 juillet, 2016IndustriALL Global Union célèbre la fin d’un conflit de cinq ans remporté par le syndicat des travailleurs de Sandak-Bata, qui est finalement parvenu à un accord acceptable avec Calzado Sandak, une filiale mexicaine de Bata, la compagnie multinationale de la chaussure, dont le siège est en Suisse.
Suite à la pression internationale exercée par IndustriALL et son affilié suisse UNIA, une réunion a été organisée, le 30 juin, au Mexique, entre le syndicat de Sandak-Bata, SUTCS, et Tim Jude, vice-président international de Bata, pour négocier une solution équitable pour les 59 travailleurs ayant continué de revendiquer leurs droits après que Bata ait fermé son usine à Tlaxcala, au Mexique, en 2012, licenciant 450 travailleurs.
Durant la réunion, Sandak a accepté de reconnaître le droit des 59 syndicalistes restants à percevoir 55 pour cent pour les salaires perdus au cours des cinq dernières années, plus 10 pour cent pour les coûts relatifs à la résiliation de la convention collective et à la fermeture de l’usine, ainsi que 2 pour cent pour les cotisations syndicales. Fait décisif, l’accord met également un terme aux affaires pénales instruites par Sandak contre neufs membres du comité exécutif de SUTCS.
L’accord survient après qu’Epifanio Garcia Carillo, membre de SUTCS, ait conduit une délégation de Sandak en Suisse pour tenter de faire pression sur Bata pour rencontrer, sans succès, les responsables de la compagnie. Au cours de leur séjour dans le pays, la délégation a rencontré UNIA, qui représente les travailleurs de Bata en Suisse (où la compagnie a licencié 175 travailleurs cette année), et également IndustriALL, à son siège, à Genève, pour discuter en détail la manière de parvenir à un accord acceptable avec Bata.
Durant plus de cinq ans, IndustriALL et ses affiliés à travers le monde ont toujours appuyé la lutte des travailleurs de SUTCS, dénonçant leur situation devant la Commission de l’application des normes et instruisant leur affaire à travers la plainte 2 694 soumise au comité de l’OIT sur la liberté syndicale.
En particulier, la plainte adressée par IndustriALL à l’OIT dénonce le problème grave de la connivence entre la compagnie et les autorités de l’Etat de Tlaxcala, qui durant toutes ces années, ont fait pression sur les travailleurs pour qu’ils acceptent de toucher une prime de départ misérable et d’abandonner leur lutte.
Fernando Lopes, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL a déclaré:
« Il s’agit d’une importante victoire. En plus des indemnités de licenciement légales, la compagnie a accepté de payer 55 pour cent des salaires des cinq dernières années plus d’autres compensations. IndustriALL continuera de suivre les activités de Bata dans le monde pour s’assurer qu’aucune autre violation n’est commise. SUTCS et leurs alliés mexicains et internationaux ont de nombreuses raisons de célébrer cette victoire ».