11 décembre, 2018IndustriALL Global Union appelle le fabricant automobile allemand Volkswagen à ouvrir immédiatement des négociations avec les travailleurs et travailleuses de son usine VW de Chattanooga, dans le Tennessee, représentés par l’UAW
Il y a trois ans, le 4 décembre 2015, 70% de la main d’œuvre spécialisée de l’usine Volkswagen de Chattanooga, aux États-Unis, ont voté en faveur d’une représentation par l’UAW.
Mais au lieu d’ouvrir des négociations avec le syndicat, Volkswagen n’a eu de cesse que présenter des recours contre ce scrutin, y compris un appel à l’encontre de la décision de l’agence américaine qui régit les relations sociales (NLRB) datant d’août 2016 et qui penchait en faveur de l’UAW.
Le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches indique que ce comportement va à l’encontre des bonnes pratiques appliquées par Volkswagen partout ailleurs dans le monde en ce qui concerne les droits des travailleurs et le dialogue social :
“Il ne s’agit pas seulement d’une violation de la législation américaine, mais aussi de la « Déclaration relative aux droits sociaux et relations industrielles chez Volkswagen » signée en juin 2002.”
Le 30 novembre 2018, le Comité exécutif d’IndustriALL a adopté à l’unanimité une résolution exigeant que Volkswagen retire d’urgence toute forme d’action juridique à l’encontre des syndicats. Dans le cas contraire, IndustriALL Global Union ne voit pas d’autre option que de suspendre l’Accord-cadre mondial (ACM) avec Volkswagen (Déclaration relative aux droits sociaux et relations industrielles chez Volkswagen), s’agissant de la forme de désapprobation la plus forte à disposition.
Les relations de travail avec Volkswagen sont précieuses et ont prouvé leur efficacité et leurs bénéfices pour des millions de travailleurs et travailleuses qui sont occupés directement ou indirectement par Volkswagen de par le monde.
Dans une résolution adoptée par le Conseil d’entreprise mondial du groupe Volkswagen la semaine dernière, le 6 décembre, les syndicalistes de Volkswagen élus et venus du monde entier ont soutenu la revendication d’une reconnaissance syndicale immédiate de la main d’œuvre spécialisée de Chattanooga.
“Nous protestons contre le fait que Volkswagen n’a toujours pas accepté le vote de ses ouvriers et ouvrières de maintenance et ne se soit pas conformée aux droits de négociation afférents et essaie de ce fait d’utiliser l’environnement juridique antisyndical des États-Unis pour éviter de s’engager dans des négociations collectives.”
En présence d’autres exemples de droits syndicaux et du travail mis en question au sein d’autres usines manufacturières du sud des États-Unis, IndustriALL va continuer à observer les autres multinationales présentes dans la région et coordonner des actions appropriées pour garantir le respect des droits des travailleurs et travailleuses.