28 juin, 2018Le 25 juin, des syndicats argentins ont organisé pour la troisième fois un arrêt de travail national de 24 heures pour protester contre les politiques économiques du gouvernement de Mauricio Macri.
Pendant 24 heures, le 25 juin, tous les services étaient paralysés en Argentine. Pas d'avions, pas de trains, de métro, de bus; les banques et les magasins fermés. Les rues désertes témoignaient du succès de la grève générale décrétée par la centrale syndicale CGT et appuyée par les deux centrales de la CTA.
Suivant une déclaration officielle, la CGT a choisi la grève
après un débat en profondeur pour faire comprendre aux autorités la nécessité de changements dans la direction de la politique économique et les mettre en garde contre les effets sur la population de mesures d'ajustement brutales imposées sans consultation.
Les travailleurs ont rejeté l'accord passé entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 50 milliards de dollars parce qu'il aurait des conséquences néfastes sur l'emploi, les travaux publics, les régimes de sécurité sociale, les économies régionales et les services publics.
Les syndicats ont condamné le veto opposé par Mauricio Macri à un projet de loi qui limitait les hausses de tarif des services publics. En revanche, ils demandent que le gouvernement revoie les projets d'économies dans l'administration publique et limite les licenciements dans le secteur privé.
Ils demandent aussi au gouvernement de reprendre les négociations tripartites sur l'adaptation des salaires pour 2018, de tenir pleinement compte des prévisions d'inflation qui dépassent déjà les taux annoncés au début de l'année.
Le message lancé par les centrales syndicales nationales est clair : le gouvernement argentin doit entendre les revendications et y répondre et entamer un dialogue social pour surmonter la crise et éviter de nouveaux conflits.
Le secrétaire régional d'IndustriALL Global Union, Marino Vani, a déclaré :
Nous sommes solidaires des travailleurs argentins et les félicitons pour cette grève générale contre les politiques économiques du gouvernement Macri. Seuls le dialogue social, l'unité et la lutte peuvent y mettre fin.