1 novembre, 2012Une grève a eu lieu le 30 octobre 2012 pour la quatrième fois chez Hyundai Motor en Inde pour demander la réintégration des derniers 27 travailleurs qui avaient été licenciés en 2008, la reconnaissance du syndicat des salariés de Hyundai Motor en Inde (HMIEU) et une nouvelle négociation de l’accord sur les salaires.
L’attitude intransigeance de la direction de Hyundai Motor en Inde et son refus de reconnaître de véritables droits syndicaux a forcé une fois de plus la main-d’œuvre à faire grève. Le 30 octobre 2012, les travailleurs et travailleuses sous la conduite du syndicat des salariés de Hyundai Motor en Inde (HMIEU) ont fait grève à Irungattukottai près de Chennai. Comme la police leur a refusé l’autorisation de manifester pacifiquement près de l’usine, ils ont manifesté près des bureaux du commissaire adjoint au travail dans le complexe industriel SIPCOT.
Cette grève a lieu à la suite de l’accord salarial conclu récemment le 18 octobre 2012 entre la direction de Hyundai en Inde et le syndicat uni des salariés de Hyundai (UUHE).
Les revendications des grévistes sont les suivantes:
- réintégration des 27 travailleurs qui avaient été licenciés par la direction en 2008;
- reconnaissance du syndicat HMIEU par la direction ou élection par vote à bulletins secrets pour déterminer quel est le syndicat majoritaire;
- nouvelle négociation de l’accord salarial conclu récemment avec l’UUHE.
Le syndicat HMIEU a été créé en 2007. Il est affilié à la centrale des syndicats indiens (CITU). Lors d’une grève en 2008, la direction avait licencié 87 salariés. Il restait, après de longues négociations entre le HMIEU et la direction avec la participation de responsables du gouvernement, 27 travailleurs qui n’ont pas encore pu reprendre leur travail, alors que d’autres qui étaient accusés d’infractions identiques ont pu être réintégrés. Toutefois, il faut noter que les membres du bureau du HMIEU se trouvent parmi les personnes qui n’ont pas été réintégrées.
D’autre part, la direction a très vite reconnu le syndicat uni des salariés de Hyundai (UUHE), peu de temps après sa formation en mai 2011, avec lequel elle a signé un accord salarial. Selon le HMIEU, il s’agit d’une pratique illégale de travail du fait que la direction n’a jamais informé ni consulté le HMIEU, bien que le syndicat ait présenté diverses revendications portant, entre autres, en février 2012 sur les salaires. R Sridher, secrétaire général du HMIEU est d’avis que la direction a forcé les travailleurs et travailleuses à accepter son accord salarial avec l’UUHE qui va à l’encontre des intérêts des travailleurs et travailleuses.
Le 1er novembre, A S Soundararajan, membre de l’Assemblée législative Tamilnadu et président honoraire du HMIEU a soulevé la question à cette assemblée et demandé l’intervention du gouvernement de l’État fédéré pour trouver une solution au différend chez Hyundai Motor en Inde. Une réunion entre la direction et le syndicat HMIEU, en présence du ministre du Travail de l’État, est prévue dans la soirée du 1er novembre.