22 octobre, 2019Deux mille travailleurs et travailleuses du secteur du cuivre sont en grève depuis une semaine au sein de quatre sites d’Asarco situés en Arizona et un au Texas, après avoir rejeté une proposition de convention pour quatre ans qui n’aurait, pour la plupart des concernés, pas vu d’augmentations salariales.
Le 11 octobre, les travailleurs et travailleuses se sont prononcés à 77% en faveur de la grève chez Asarco après avoir rejeté une offre de convention pour quatre ans qualifiée par l’entreprise de “meilleure, ultime et définitive”, qui ne comprenait aucune hausse de salaire pour près des deux tiers des personnes concernées, gelait le plan de pension existant et faisait plus que doubler la contribution personnelle des salariés en matière de soins de santé.
Asarco, fondée à l’origine en 1888, est maintenant une filiale de Grupo México. Les travailleurs et travailleuses sont en grève dans les mines à ciel ouvert de Mission, Silver Bell et Ray en Arizona, une fonderie à Hayden, en Arizona, et une raffinerie à Amarillo, au Texas.
La compagnie a été sauvé de la faillite en 2009 et les effectifs avaient fait des sacrifices durant les temps difficiles pour maintenir l’entreprise à flot. Ils n’ont pas connu de hausse salariale depuis dix ans et l’entreprise a tenté de renier ses engagements sur le versement de primes liées aux prix du cuivre dues aux salariés.
La semaine dernière, la Cour Suprême a statué qu’Asarco devait des millions à ses travailleurs en prime cuivre. Les syndicats sont convaincus que ces primes pourraient s’élever jusqu’à 8.000 dollars par tête, pour un total de 10 millions de dollars. L’offre de l’entreprise qui a été rejetée par les syndicats, vise à rendre plus difficile pour les ouvriers l’accès à ce système de primes.
La majorité des travailleurs est représentée par l’affilié d’IndustriALL Global Union, les Métallos USW. D’autres sont représentés par les Teamsters, les Boilermakers (IBB), les Machinistes (IAM) et l’UAW, ainsi que par l’IBEW et l’IUOE. Les travailleurs ont reçu le soutien solidaire d’autres syndicats, dont celui d’une délégation de Los Mineros, du Mexique.
La convention précédente expirait le 1er décembre 2018 et les salariés sont couverts par un avenant pendant la durée des négociations. Cependant, après avoir rejeté l’offre “ultime” de l’entreprise, les travailleurs ont voté le 11 octobre pour une action de grève. Des piquets de grève à l’extérieur des sites de l’entreprise ont été mis en place tard dans la soirée du dimanche 13 octobre.
Dans un message de solidarité aux grévistes d’Asarco, le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches déclare :
"Il est honteux de refuser de reconnaître votre contribution à l’entreprise, qui n’a pas revu les salaires depuis 2009. De plus, l’entreprise doit aux travailleurs des millions sous forme de primes cuivre.
“En conséquence, IndustriALL Global Union exhorte Grupo Mexico et sa filiale américaine Asarco à négocier avec l’ensemble des syndicats en grève en vue d’une convention honnête et d’un partage équitable des bénéfices de l’entreprise avec les travailleurs et à les récompenser pour leur loyauté et leurs sacrifices pendant les temps difficiles qu’elle a connus.”