7 novembre, 2018Il y a un an de cela, le fournisseur de Gildan en Haïti a licencié abusivement des leaders et militants syndicaux, y compris 13 membres de l’affilié d’IndustriALL GOSTTRA, après une grève pour revendiquer l’augmentation du salaire minimum. Ces personnes n’ont pas été réintégrées et ont été placées sur liste noire, ce qui signifie qu’elles sont incapables de nourrir leurs familles et de payer leurs loyers.
En plus des violations du droit du travail chez le fournisseur de Gildan en Haiti, la filiale de Sewing International SA (SISA) au Honduras, Gildan Mayan Textiles S. de R. L., a lancé une campagne antisyndicale contre ses travailleurs et travailleuses au Honduras.
En septembre, 28 travailleurs et travailleuses ont été licenciés pour s’être faits membres du syndicat SITRAGILMAS, qui fait partie de la Fédération des travailleurs du Honduras (FITH), un affilié d’IndustriALL. L’entreprise refuse de se conformer aux conventions conclues avec le syndicat, harcèle les travailleurs et travailleuses et a tenté de constituer un syndicat jaune.
IndustriALL, qui en appelle à la société mère au Canada, exhorte Gildan à se conformer aux recommandations du Programme Better Work de l’OIT, qui a également pour sa part demandé à Gildan de réintégrer les travailleurs de Haïti.
Gildan est un membre de la Fair Labour Association, qui doit encore se prononcer sur les mesures à prendre à l’encontre de ces violations perpétrées par l’entreprise.
Au cours d’une mission d’IndustriALL en Haïti les 20 et 21 septembre, des tentatives ont été faites pour réintégrer les leaders syndicaux à l’occasion de réunions avec GOSTTRA, SISA et le médiateur de relations sociales, mais Gildan refuse catégoriquement.
Marino Vani, Secrétaire régional d’IndustriALL pour l’Amérique latine et les Caraïbes, qui faisait partie de la mission, a déclaré :
IndustriALL revendique que Gildan Activewear agisse de façon urgente auprès de ses fournisseurs en Haïti et au Honduras pour faire réintégrer les leaders syndicaux qui ont été renvoyés en violation des normes internationales en la matière et que l’entreprise s’engage sans délai dans un authentique dialogue social.