11 février, 2015Six membres du syndicat des mineurs de Zambie (MUZ) affilié à IndustriALL Global Union, ont été mis à pied pour avoir incité et participé à une grève sauvage dans une mine appartenant à First Quantum Minerals (FQM) après que l’entreprise eut donné l’assurance qu’aucun travailleur ne perdrait son emploi pour avoir participé à la grève.
Au début de janvier 2015, les mineurs ont cessé le travail à la mine de Kalumbila après le refus de FQM de transporter un mineur décédé à la morgue. La mine est située dans une région éloignée et l’absence de compassion avait déclenché la colère des mineurs. Ils ont demandé que la mine assure le transport jusqu’à une installation sanitaire des personnes qui se sentent malades ou qui ont été victimes d’un accident. Ils veulent également une réduction du loyer des logements de l’entreprise du fait que les moins élevés représentent plus de 40 pour cent du salaire minimum gagné par les mineurs.
Comme le gouvernement n’avait pas encore nommé le ministre du Travail, le ministre de l’Intérieur a été chargé d’intervenir pour résoudre ce problème, et une délégation comprenant le commissaire du Travail et des syndicalistes s’est rendue à la mine. L’entreprise a assuré le ministre qu’aucun mineur ne serait puni à la suite de la grève et qu’un rapport serait établi sur les questions soulevées par les mineurs.
Cependant le 29 janvier, 14 mineurs ont été mis à pied pour avoir incité les mineurs à faire grève. Le MUZ s’est opposé aux licenciements en raison de l’assurance donnée par l’entreprise, et a été notifié le 10 février que l’entreprise avait rétabli dans leurs fonctions huit des travailleurs mis à pied.
Parmi les six personnes qui restent licenciées se trouve le président de la section syndicale du MUZ, Precious Masaba. "Le licenciement de Masaba enfreint l’accord de reconnaissance que nous avons avec FQM", dit le secrétaire général de MUZ, Joseph Chée. "Nous ne pouvons pas accepter ces licenciements car ils sont injustes, ils ne répondent pas à la procédure et sont sévères."
Les mineurs ont présenté des revendications légitimes, en cherchant à aborder leurs préoccupations concernant l’accès aux soins de santé et la question du logement. En raison de l’endroit éloigné de cette activité industrielle, il est important que ces préoccupations soient immédiatement prises en compte,
a dit Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL dans une lettre adressée à FQM.
Nous contrôlerons votre entreprise pour les infractions aux droits syndicaux, et nous sommes prêts à entreprendre une action au niveau international dans le cas où les questions soulevées par les travailleurs et travailleuses de First Quantum en Zambie ne seraient pas résolues.