7 mai, 2021Les quelque 2.000 travailleurs du producteur d'engrais géorgien Rustavi Azot ont obtenu une hausse substantielle des salaires au terme d'une semaine de grève.
Ils s'étaient mis en grève le 27 avril pour réclamer une hausse des salaires, et plus de 500 d'entre eux avaient bloqué l'usine, empêchant tout mouvement de camions. Trois jours plus tard, l'activité était totalement à l'arrêt.
Alors que l'entreprise faisait de plus en plus de bénéfices, les salaires des travailleurs n'ont pas bougé. Entre 2016 et 2020, le coût de la vie a augmenté de 27 pour cent en Géorgie, tandis que les travailleurs n'ont obtenu qu'une seule augmentation en 2019. Le salaire mensuel moyen payé par l'entreprise est de 750 GEL (220 $), un des plus bas du secteur.
Après un changement de direction en 2017, les relations de travail se sont tendues, chez Rustavi Azot, d'autant plus lorsque 350 travailleurs ont été licenciés. En 2018, 56 d'entre eux ont été réintégrés sur décision de justice.
Ils ont repris le travail le 3 mai, après que le Syndicat des travailleurs de l'industrie métallurgique, minière et chimique de Géorgie (STIMMCG), affilié à IndustriALL Global Union, ait passé avec la direction un accord augmentant les salaires de 250 GEL (72 $) pour les travailleurs gagnant moins de 1.000 GEL (290 $), et de 125 GEL (36 $) pour ceux gagnant plus de 1.000 GEL.
La direction a aussi proposé une prime de Pâques et promis de ne pas déduire les jours de grève des salaires.
Elle a également accepté de négocier avec les représentants syndicaux une rémunération annuelle tenant compte de l'inflation, une amélioration des conditions de travail et des prestations sociales et de l'assurance-maladie.
L'entreprise a promis de s'abstenir de représailles contre les travailleurs qui ont participé à la grève de respecter la liberté syndicale sur le lieu de travail. Par la suite, 500 nouveaux membres ont adhéré au STIMMCG, qui représentera les intérêts des travailleurs dans les négociations à venir.
Tamaz Dolaberidze, le président du STIMMCG, a déclaré :
“Nous remercions tous ceux qui ont soutenu la grève, y compris la représentation majoritaire de Roustavi au Parlement géorgien, la municipalité et l'administration régionale de la Basse Kartlie. Nous attendons de la direction de l'entreprise qu'elle poursuive la négociation dans le même esprit constructif qu'à la fin de la grève.”
JSC Rustavi Azot produit jusqu'à un pour cent de tout le nitrate d'ammonium consommé dans le monde.