7 mars, 2016Trois membres de l’affilié mexicain d’IndustriALL SNTMMSRM, Syndicat des mineurs et des métallurgistes, ont été agressés physiquement lors de leur retour au travail après avoir gagné leur procès contre la compagnie minière Fresnillo PLC.
Il y a huit ans, la compagnie minière Fresnillo PLC a licencié Javier Canales, Ramón Juárez et Noel Méndez. Après avoir entrepris une action en justice, ces travailleurs ont finalement gagné leur procès et, en février 2016, la cour a ordonné à l’entreprise leur réintégration. L’avocat du syndicat, Óscar Alzaga, a indiqué qu’ils avaient été frappés, insultés et menacés par une centaine de salariés de Fresnillo lors de leur retour au travail consécutif à leur réintégration.
Fresnillo est le plus grand producteur mondial d’argent primaire et est la propriété du magnat des affaires Alberto Bailleres González, qui a reçu de la part du Sénat mexicain en novembre 2015 la médaille Belisario Dominguez. Il est intéressant de noter qu’en principe, cette distinction est accordée aux “hommes et femmes mexicains ayant une carrière remarquable et qui ont particulièrement contribué au bien-être de la Nation et de l’humanité”
Me Alzaga a déclaré que l’agression chez Fresnillo avait été organisée par David Navarro et Gustavo Barrios, sur instruction du dirigeant du syndicat pro-entreprise Minero Metalúrgico Frente, Carlos Pavón Campos, mieux connu sous son sobriquet de “la Marrana” (la Truie), qui suit les ordres de l’entreprise.
Les dirigeants de Fresnillo PLC se comportent comme des bandits, permettant à des salariés de l’entreprise, dans les locaux mêmes de celle-ci, de menacer et d’agresser des adhérents syndicaux qui s’opposent au démantèlement de la convention collective de travail,
poursuit Me Alzaga.
Fernando Lopes, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL a déclaré :
Cette affaire déplorable illustre à nouveau les défis auxquels sont confrontés notre affilié, Los Mineros, ainsi que tous les autres syndicats indépendants. Elle souligne également le besoin de prendre des mesures urgentes pour mettre fin aux contrats de protection et pour réformer les relations sociales.