11 janvier, 2022L’adoption d’un régime de service de 14 jours de travail et 14 jours de congé (14-14) est une victoire pour la Fédération des syndicats de travailleurs de l’énergie, de la géologie et des mines de Mongolie (MEGM), affiliée à IndustriALL. Le code du travail révisé a été adopté par le parlement mongol le 2 juillet 2021 et est entré en vigueur le 1er janvier de cette année.
“Nous nous félicitons de la révision du code du travail, qui garantit le travail en équipe 14-14 pour les mineurs. Je demande instamment aux sociétés minières de se conformer au nouveau code du travail et de ne pas diminuer les salaires. Le gouvernement doit s’assurer de sa bonne application en effectuant des inspections régulières,”
a déclaré Khuyag Buyanjargal, Président de la MEGM et Secrétaire général de la Confédération des syndicats de Mongolie (CMTU).
Le gouvernement avait initialement proposé 20 jours de travail et 10 jours de congé pour les mineurs travaillant par roulement sur des sites miniers éloignés.
Mais avec l’augmentation des accidents miniers en 2018 et 2019, la MEGM a soumis une pétition, signée par 3.400 mineurs, appelant le gouvernement à modifier les régimes de travail à 14-14. Le syndicat a fait valoir que l’allongement des journées de travail priverait les mineurs de temps de repos et compromettrait la sécurité dans les mines.
La MEGM a également mis en garde le gouvernement contre les problèmes sociaux découlant de l’allongement des horaires de travail, comme l’augmentation des taux de divorce et de suicide.
En plus de la modification des tableaux de service, une nouvelle disposition donnant aux travailleurs et travailleuses le droit de refuser un travail dangereux a été insérée. Les travailleurs et travailleuses ne doivent pas retourner au travail tant que les employeurs n’ont pas éliminé les éléments dangereux.
“Il s’agit d’une victoire importante pour la protection de la sécurité et de la santé des mineurs et cela montre le rôle important des syndicats dans l’élaboration d’une politique industrielle durable et d’emplois décents,”
a indiqué Glen Mpufane, Directeur d’IndustriALL pour l’industrie minière.
Une entreprise comptant 20 travailleurs ou plus doit mettre en place une commission de résolution des conflits du travail, composée de représentants de l’employeur et du syndicat.
Si une telle commission n’est pas mise en place, les travailleurs et travailleuses peuvent soumettre le différend à un comité tripartite local de règlement des conflits du travail. Si aucun consensus n’est atteint, une plainte peut être déposée auprès du tribunal civil.