27 avril, 2017Huit employés de Libya Oil Côte d’Ivoire ont été licenciés pour des raisons économiques, contestées par le syndicat SYNTEPCI. Ce dernier rejette également les propositions de la compagnie visant à verser moins d’indemnités que par le passé.
Le syndicat affirme que les raisons économiques alléguées par la compagnie pour justifier les licenciements économiques ne sont pas démontrées.
Au contraire, Libya Oil, qui opère dans 18 pays africains, a augmenté ses investissements avec l’ouverture de neuf nouvelles stations-service en 2017 et la rénovation de 15 autres, ainsi que l’ouverture de sept magasins et de deux restaurants. En janvier 2017, la société a vendu plus de pétrole (9,7 millions de litres) qu’en janvier 2016 (7,9 millions de litres). Ses ventes augmentent dans l’ensemble.
Dans une lettre adressée au Conseil national tripartite pour le dialogue social, le syndicat remet en cause les arguments de Libya Oil.
Les raisons économiques invoquées sont incompréhensibles étant donné la croissance de 8,2 pour cent du PNB de la Côte d’Ivoire en 2015, poussée par le « dynamisme du secteur agricole, des services, des grands travaux publics et du secteur pétrolier ».
Il est surprenant que Libya Oil
prétende ne pas avoir bénéficié de la croissance
indique SYNTEPCI.
Parmi les autres raisons avancées pour justifier les suppressions d’emploi figurent « la rationalisation de la structure organisationnelle de la compagnie en vue d’accroître le rendement ». Néanmoins, l’argument est également remis en question par le syndicat alors notamment que l’entreprise embauche de nouveaux travailleurs, dont 4 cette année.
Libya Oil n’explique pas non plus le lien entre « l’introduction d’une nouvelle technologie » et les licenciements.
Le Secrétaire général du syndicat SYNTEPCI, Jeremie Wondje, a déclaré:
Un plan social de licenciement doit être mis en place conformément aux exigences juridiques en vigueur dans le secteur pétrolier.