12 septembre, 2012Le syndicat colombien des travailleurs de l’industrie pétrolière, qui négocie au nom des travailleurs et travailleuses sous contrat à durée déterminée et prestataires de services chez Cepcolsa, déclare qu’il va prendre des mesures contre deux entreprises qui refusent de négocier et qui ont maltraité pendant longtemps leurs travailleurs et travailleuses.
Le syndicat colombien des travailleurs de l’industrie pétrolière (Unión Sindical Obrera, USO), affilié à IndustriALL Global Union, a dénoncé les pratiques antisyndicales et les infractions aux conventions 87 et 98 de l’OIT au cours des négociations menées au nom des travailleurs et travailleuses sous contrat à durée déterminée chez Termotécnica Coindustrial S.A. et prestataires de services pour Cepcolsa, une filiale de CEPSA España et partenaire de ECOPETROL S.A.
Les deux entreprises refusent de discuter du cahier de revendications avec l’USO. Le syndicat a dénoncé les entreprises auprès du ministère du Travail et des autres organisations de l’industrie pétrolière, et déclaré vouloir entreprendre une action contre les deux entreprises, qui ont maltraité pendant longtemps leurs travailleurs et travailleuses.
Le différend remonte à juin 2011 avec la grève du personnel employé sous contrat à durée déterminée par Montajes JM et travaillant chez Cepcolsa. Les deux entreprises ont refusé de négocier et l’entrepreneur a résilié le contrat. Un an plus tard, les salariés de Termotécnica chez Cepcolsa se sont mis en grève. L’issue du conflit n’a pas été bonne en raison de conditions inégales pour la tenue des négociations. Sans compter les mauvais traitements imposés aux travailleurs et travailleuses par les dirigeants des entreprises qui ne se conformaient pas à un accord passé précédemment.
Dans ce contexte, les salariés de Termotécnica chez Cepcolsa ont déclaré siéger en assemblée permanente le 13 août de cette année. Ils demandent à l’entreprise de remplir ses obligations et d’examiner leurs plaintes justifiées. Face à l’intransigeance de l’entreprise, les travailleurs et travailleuses se sont adressés à l’USO en lui demandant de négocier en leur nom à partir du 14 août.
Le 27 août, le ministère du Travail a convoqué une réunion de représentants des deux entreprises, de l’USO, du conseil municipal et des salariés pour examiner la situation. Cependant, cette tentative de médiation n’a pas réussi car les entreprises ont insisté pour ne pas négocier avec l’USO et vouloir négocier uniquement et directement avec les salariés sur ce que ces derniers considéraient comme leur cahier de revendications.
L’USO déclare de son côté que le refus des entreprises de négocier avec le syndicat constitue une infraction au droit fondamental spécifié aux articles 38 et 39 de la constitution du pays et dans les conventions de l’OIT. Le syndicat a engagé une action en justice, présenté une plainte formelle, tant au ministère du Travail qu’auprès des services du procureur général, basée sur le fait que les entreprises ont enfreint l’article 200 du Code pénal. Finalement, l’USO en appelle à l’entière communauté, à la classe ouvrière, à la paysannerie, aux peuples indigènes, aux personnes sans emploi et à tous les mouvements nationaux et internationaux, pour obtenir une réponse positive aux revendications justifiées des travailleurs et travailleuses.
IndustriALL Global Union offre sa solidarité aux travailleurs et travailleuses sous contrat à durée déterminée qui revendiquent une amélioration de leurs conditions de travail, et soutient l’USO, un syndicat qui cherche à promouvoir le bien-être des travailleurs et travailleuses en les aidant à lutter contre l’emploi précaire en Colombie.