9 avril, 2025Les travailleurs et travailleuses de deux usines différentes de Heidelberg Materials en Colombie britannique, au Canada, s’inquiètent de la sécurité de l’emploi et de l’équité des négociations, alors que deux conflits de travail distincts se déroulent.
Du côté de Thompson-Okanagan, plus de 30 salariés représentés par la section locale 213 des Teamsters sont en lock-out depuis le 17 janvier, après l’échec des négociations collectives. Les travailleurs affirment qu’ils cherchent à obtenir une augmentation de salaire équitable, une amélioration des horaires et des conditions de travail plus sécuritaires à la suite de l’expiration de leur convention collective, à la fin de l’année 2024.
“Nous nous sommes présentés pour négocier de bonne foi, mais l’entreprise ne nous écoute pas,”
a déclaré un travailleur sur le piquet de grève de Kelowna. Des piquets de grève ont été mis en place à Kelowna, West Kelowna, Penticton et Kamloops.
À la cimenterie Heidelberg de Delta, 76 membres de la section locale D-277 des Boilermakers ont été mis en lock-out le 13 janvier, après que les pourparlers ont été bloqués en raison de la volonté de la direction de sous-traiter des emplois syndiqués. Le syndicat estime que cette mesure menace la stabilité de l’emploi à long terme et nuit à la main-d’œuvre locale qualifiée.
“Nous ne demandons rien de scandaleux. Nous voulons simplement protéger notre travail et notre avenir,”
a déclaré un représentant des Boilermakers devant les installations de Tilbury.
Malgré les efforts de médiation, les deux conflits ne sont toujours pas résolus. Les travailleurs et travailleuses des deux sites affirment que les actes posés par Heidelberg Materials sont le signe d’un abandon plus large du respect des conventions collectives.
Alex Ivanou, Directeur de la section des matériaux d’IndustriALL, a déclaré à ce sujet :
“Heidelberg Materials doit revenir à la table des négociations de bonne foi et respecter les droits de ses travailleurs et travailleuses. Il ne s’agit pas seulement d’un site ou d’un pays, mais d’une solidarité mondiale et de la nécessité de tenir les multinationales responsables du traitement équitable de leurs travailleurs et travailleuses, quel que soit le lieu où se déroulent leurs activités”.
Crédits photo : Section 277 des Boilermakers, Section 213 des Teamsters