28 septembre, 2020La fédération BGTLWF, affiliée à IndustriALL, a signé un important accord avec Adams Apparels sur la réintégration de douze travailleuses qui avaient été licenciées lorsque l’employeur a découvert qu’elles étaient enceintes.
La pandémie de Covid-19 a profondément affecté l’industrie de la confection au Bangladesh. Un grand nombre de travailleurs et travailleuses ont été licenciés et certaines entreprises ont eu recours à la pandémie comme prétexte.
Lorsque les dirigeants d’Adams Apparels ont découvert à l’occasion d’un contrôle médical interne que certaines de leurs salariées étaient enceintes, ils ont procédé à leur licenciement, une par une, en mai et juin de cette année.
La BGTLWF, affiliée à IndustriALL, a déposé une plainte au nom des travailleuses auprès de l’Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA), demandant son intervention.
Après des négociations approfondies entre la BGMEA, Adams Apparels et la BGTLWF, l’employeur et le syndicat sont parvenus à un accord et ont signé un protocole d’entente. En vertu de celui-ci, les travailleuses enceintes doivent recevoir une indemnisation et être réintégrées.
Au 20 septembre, chaque travailleuse enceinte concernée a reçu 25.000 takas (289 dollars). Il a également été convenu que ces femmes reprendront leurs tâches normales, dès qu’elles se sentiront en mesure de revenir au travail après avoir accouché.
Kutubuddin Ahmed, Président de la BGTLWF, a déclaré :
“Il s’agit d’une importante victoire, surtout si l’on considère les défis auxquels les travailleurs et travailleuses ont été confrontés pendant la Covid-19. Malgré tous nos efforts, c’est une bataille ardue que d’obtenir la mise en œuvre des droits des travailleurs et travailleuses légalement prévus, comme celui aux allocations de maternité.
Nous avons signé ce protocole d’entente afin d’apporter une aide rapide et de garantir la sécurité d’emploi de ces travailleuses enceintes. Nous espérons que, malgré ses limites, cet accord aura un effet dissuasif et garantira que les employeurs respectent le droit des travailleuses aux prestations en matière de maternité.”