4 décembre, 2019Grâce à un projet de longue date avec les syndicats finlandais et le SASK, le travail se poursuit au Mozambique pour impliquer les femmes et les jeunes dans les structures syndicales, ainsi que pour développer un programme de formation pour les dirigeants de demain.
La présence syndicale au Mozambique était centrée autour de la capitale, Maputo. Grâce au projet avec les syndicats finlandais PRO et Teollisuusliitto ainsi que l’organisme de solidarité syndicale finlandaise SASK, le taux de syndicalisation dans les provinces a considérablement augmenté entre 2015 et 2018 :
- Sindicato Nacional dos Trabalhadores da Indústria Metalúrgica Metalomecánica e Energia (SINTIME) : 20 pour cent de croissance
- Sindicato Nacional dos Trabalhadores da Indústria Quimica e Afins (SINTIQUIAF) : 61 pour cent de croissance, et
- National Union of Construction Industry, Wood and Mine Workers of Mozambique (SINTCIM) : 22 pour cent de croissance.
Cependant, les structures locales sont restées fragiles et la phase suivante a trait à l’autonomisation des structures locales et l’intégration d’un plus grand nombre de femmes et de jeunes.
Les efforts déployés pour rehausser le profil des syndicats se sont traduits par l’autonomisation des délégués syndicaux locaux, des femmes et des jeunes par le biais de la formation. Les délégués syndicaux locaux ont été formés en tant que “responsables de cercles d’études” qui ont ensuite organisé des ateliers locaux pour favoriser des discussions avec les adhérents sur les questions syndicales.
“Tout le monde possède des connaissances et une expérience de base du milieu de travail. Ils viennent ensuite à ces discussions et apprennent en échangeant ; ce n’est pas seulement de la formation, c’est de l’apprentissage par l’expérience et la réflexion. L’idée est qu’ils emmènent cette méthode sur leur lieu de travail et diffusent les connaissances. Grâce aux cercles d’étude, nous pouvons déjà pressentir les leaders de demain,”
déclare Sarah Flores, Responsable de projet d’IndustriALL pour les jeunes.
Conjointement, au sein des trois syndicats, les femmes et les jeunes ont travaillé sur les politiques à développer. Celles-ci devront ensuite être approuvées par leur conseil national avant de pouvoir être adoptées. Chaque syndicat élaborera une stratégie de mise en œuvre, assurant l’implication des femmes et des jeunes dans l’ensemble de ses structures.
Sonia Nhampossa du SINTIME
“Il est important d’avoir des politiques pour les jeunes et les femmes parce que nous avons constaté des violations de leurs droits sur le lieu de travail. Les femmes et les jeunes doivent être encouragés à occuper des postes de décision au sein des syndicats.”
“C’est un bel exemple de la façon dont un travail à long terme dans un esprit d’unité peut renforcer les syndicats ; nous attendons avec impatience que ces politiques soient adoptées et mises en œuvre,” a indiqué Atle Hoie, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL.