15 septembre, 2022Après avoir fait grève pour obtenir un salaire minimum vital et des équipements de protection individuelle, les travailleurs de Future East Africa Cooperation (FEAC) ont négocié une convention collective qui améliore les salaires ainsi que la santé et la sécurité au travail.
La convention collective prévoit que l'entreprise payera le salaire minimum de 15.201 shillings kényans (125 $) fixé par le gouvernement et fournira des tenues de travail et des chaussures de sécurité. En mai, le salaire minimum a augmenté de douze pour cent ce qui, pour les travailleurs, ne suffit pas étant donné le coût de la vie. Cependant, en plus de ces douze pour cent, l'employeur a accepté des hausses supplémentaires de cinq pour cent l'an pour les deux prochaines années, et les travailleurs recevront aussi des primes de logement.
Le KGWU explique qu'une des clauses de la convention collective souligne qu'en cas de blessure consécutive à un accident du travail, le salarié est indemnisé conformément à la Loi de 2007 sur les lésions professionnelles et les prestations. En outre, un équipement de protection individuelle composé d'uniformes, de salopettes et de chaussures de sécurité sera fourni gratuitement aux travailleurs. La convention reconnaît aussi les droits au congé de maternité et de paternité ainsi que les droits à la retraite.
Elle institue aussi un comité de santé et de sécurité professionnelles composé de représentants de l'employeur et du syndicat, comme le prévoit la législation du travail. S'agissant du VIH et du Sida, les travailleurs sont protégés contre toute discrimination de la part de l'employeur fondée sur leur statut sérologique. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation au VIH et au Sida seront organisées.
Maurice Okoth, le secrétaire général du KGWU explique :
"La majorité du personnel de FEAC est composée de travailleurs occasionnels et notre syndicat les recrute et les organise. Nous voulons qu'ils aient des emplois permanents pour obtenir la sécurité d'emploi et les autres prestations que nous avons négociées dans la convention collective."
"Avec la hausse du coût de la vie au Kenya, les salaires doivent aussi augmenter pour permettre aux travailleurs de subvenir aux besoins de leur famille. Nous comprenons que le KGWU réclame de meilleurs salaires. En outre, il est important d'appliquer les normes de santé et sécurité au travail chez FEAC pour prévenir les accidents et créer un cadre de travail sûr,"
a déclaré la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Afrique subsaharienne, Paule France Ndessomin.
FEAC est une entreprise à capitaux chinois ayant son siège à Nairobi. Elle fabrique des produits en aluminium et en verre pour l'industrie de la construction.