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Visite de solidarité d'une délégation de Tenaris à SINTRATUCAR en Colombie

16 mars, 2010Comme convenu l'an dernier, des représentant(e)s syndicaux/ales du personnel de Tenaris se sont rendu(e)s à Carthagène, Colombie, pour exprimer leur solidarité à leurs collègues de SINTRATUCAR, qui font actuellement face à une situation difficile.

COLOMBIE: Une délégation de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) comprenant des délégué(e)s de Tenaris et des représentant(e)s syndicaux/ales du conseil mondial de Tenaris s'est rendue cette année en Colombie du 26 février au 2 mars, en solidarité avec les travailleurs/euses de l'usine Tubos del Caribe à Carthagène.

La visite en Colombie avait été décidée l'année dernière à la réunion de Bergamo, après que Jairo del Río, président de SINTRATUCAR, eut signalé les problèmes rencontrés par les travailleurs/euses à l'usine de Carthagène avec la direction de l'entreprise, et les nombreuses menaces de mort reçues par des membres du comité exécutif syndical.

La délégation était composée de représentant(e)s syndicaux/ales du personnel des usines Tenaris d'Argentine, du Canada, du Brésil et d'Italie, et du délégué de la FIOM pour la région Amérique latine et Caraïbes. La délégation a eu une réunion à la Fondation Manos Muertas, qui travaille avec les femmes victimes de maladies professionnelles, et a visité une crèche que le gouvernement cherche à privatiser dans un quartier ouvrier.

Une réunion a permis d'examiner les conditions de travail chez Tenaris dans divers pays, ainsi que la situation des travailleurs/euses en Colombie. Cette réunion a été suivie par 160 membres de SINTRATUCAR.

La délégation s'est également rendue à l'usine Tubos del Caribe. Toutefois, elle a dû se déplacer à bord d'un minibus à l'intérieur de l'usine, et n'a pas reçu l'autorisation de pénétrer dans les ateliers de production. Elle a donc été incapable de juger par elle-même des conditions dans les installations ou d'avoir un contact direct avec la main-d'œuvre. La direction de l'entreprise a fait valoir que l'accès n'était pas possible pour des raisons de sécurité, du fait de l'absence d'équipement de sécurité nécessaire pour les visiteurs. La délégation s'est alors retirée de l'usine pour se rendre devant les portes, où elle a exprimé son mécontentement face à ces restrictions, tout en saisissant l'occasion pour rencontrer les travailleurs/euses qui arrivaient pour commencer leur travail dans l'équipe de l'après-midi et ceux/celles qui quittaient l'usine.

Le conseil d'entreprise a condamné les menaces de mort proférées contre les membres du Comité exécutif de SINTRATUCAR. Il a affirmé que l'autorité de la loi est incompatible avec des restrictions aux libertés syndicales, notamment au droit des travailleurs/euses de choisir leurs propres représentant(e)s syndicaux/ales et de se présenter aux élections. Enfin, SINTRATUCAR a exprimé sa satisfaction pour la solidarité témoignée par la délégation.

La délégation a pris les résolutions suivantes:

  • Continuer d'exprimer un soutien et une solidarité à SINTRATUCAR.
  • Écrire à Rocca et au gouvernement colombien pour leur demander de garantir la sécurité des dirigeant(e)s de SINTRATUCAR.
  • Organiser une campagne sur Internet pour exiger des garanties pour la sécurité des dirigeant(e)s de SINTRATUCAR.
  • Rédiger une déclaration de soutien à toutes les personnes mises à pied à l'usine Valentín Alsina et contre le recours à une main-d'œuvre contractuelle dans toutes les usines Tenaris.
  • Organiser des activités le 28 avril pour la Journée internationale de commémoration des travailleurs/euses.
  • Organiser la prochaine réunion du conseil à São Paulo durant la semaine commençant le 22 novembre 2010.