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Un syndicat du Libéria s'oppose à un investissement de Vale

18 mai, 2010En solidarité avec les travailleurs et les travailleuses du Canada en grève à la suite des concessions importantes exigées par Vale dans leur contrat de travail, un syndical du Libéria demande instamment à son gouvernement de refuser d'accorder à cette entreprise le passage par voie ferrée au Libéria jusqu'à la côte pour le minerai extrait en Guinée.

LIBÉRIA: Un syndicat libérien des travailleurs de l'industrie a demandé à son gouvernement d'examiner la conduite de l'entreprise brésilienne Vale SA avant d'accorder l'autorisation d'une ligne de transport et d'une concession minière dans le pays.

Pour soutenir les travailleurs et les travailleuses en grève chez Vale au Canada, le syndicat des travailleurs de la sylviculture, de l'exploitation forestière et de l'industrie du Libéria (FLIWUL) proteste contre une proposition de l'entreprise d'utiliser une liaison ferroviaire à travers ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Vale a pris récemment une participation de 51 pour cent dans plusieurs sites d'extraction de minerai de fer de BSG Resources près de Simandou en Guinée orientale. L'entreprise minière a l'intention d'établir un corridor ferroviaire et logistique de Guinée à la côte atlantique qui traverserait le Libéria.

Dans une lettre datée du 13 mai, le syndicat des travailleurs de la sylviculture, de l'exploitation forestière et de l'industrie du Libéria (FLIWUL) demande à la Présidente Johnson-Sirleaf d'examiner avec soin la conduite sociale de Vale dans le monde, avant que son gouvernement n'accorde une concession ferroviaire à l'entreprise. Parmi plusieurs actes socialement irresponsables, Vale a contraint 3.500 mineurs du nickel et du cuivre au Canada à mener une grève dure qui en est maintenant à son onzième mois.

"Nous avons pris conscience des nombreux problèmes graves entourant Vale et des mauvais traitements infligés à ses travailleurs et ses travailleuses et à leurs communautés dans ses activités menées dans le monde", écrit le secrétaire général du FLIWUL David D. Sackoh.

"Des organisations au Mozambique, au Brésil, au Canada, au Pérou, au Chili, en Allemagne, en Italie et en Nouvelle-Calédonie ont déclaré que Vale 'porte atteinte aux droits de la personne, exploite à la fois des travailleurs et des travailleuses, impose des conditions d'emploi précaire, détruit la nature et ne respecte pas les communautés traditionnelles'. Il apparaît que partout où Vale exerce des activités, des communautés sont déplacées, l'environnement est endommagé et les droits des travailleurs et des travailleuses ne sont pas respectés.

"Nous sommes troublés par le traitement imposé par Vale à sa main-d'œuvre au Canada. L'entreprise a provoqué une grève par son exigence à obtenir des concessions importantes de son personnel ouvrier, en dépit du fait d'avoir réalisé des milliards de dollars de bénéfices ces dernières années.

"Madame la Présidente, après de nombreuses années de guerre civile et de troubles, la population libérienne peut enfin jouir de la paix et d'un avenir prometteur sous votre direction. Vale, ce mastodonte aux actions suspectes, pourrait porter atteinte à votre économie fragile pour le profit d'une poignée de rapaces. En tant que partenaire de poids du développement de l'infrastructure et de l'économie du Libéria, le FLIWUL demande instamment au gouvernement d'étudier attentivement la situation pour s'assurer que les entreprises qui investissent pour transiter au Libéria le fassent de façon responsable."