13 avril, 2011Deux semaines après la signature d'un Accord-cadre mondial (ACM) par deux syndicats norvégiens ainsi que l'ICEM et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) avec Norsk Hydro ASA, deux représentants des travailleurs siégeant au conseil d'administration de ce groupe spécialisé dans l'aluminium et l'énergie se sont rendus au Brésil, dans l'État de Pará du nord du pays, pour s'entretenir avec des travailleurs et des dirigeants syndicaux.
BRÉSIL : Sten Roar Martinsen, un opérateur de process et permanent syndical de l'usine d'extrusion Kopervik, et Billy Fredeagsvik, un autre opérateur et représentant syndical de la fonderie d'aluminium Høyanger de Norsk Hydro, ont rencontré des représentants des travailleurs de syndicats brésiliens le 30 mars et le 1er avril. Tous deux sont des représentants de la Confédération norvégienne des syndicats (LO) siégeant au conseil de Hydro Norsk composé de 11 membres.
D'après le site Internet de Norsk Hydro, cette mission consistait à informer les travailleurs brésiliens de cette mine de bauxite et fonderie et raffinerie d'aluminium autrefois propriété de Vale sur la structure et les principes du dialogue social avec l'employeur ainsi que sur l'impact et l'importance de l'accord signé le 15 mars.
Fin février, Norsk Hydro a racheté les activités de Vale dans le nord du Brésil pour 3,5 milliards $. Il a ainsi pris des participations de 51% dans la fonderie d'aluminium Albrás à Barcarena, dans l'État de Pará, 57% dans la raffinerie Alunorte et 61% dans la future usine d'alumine Companhia de Alumina do Pará (CAP) qui entrera en production en 2012. Un consortium de 17 firmes japonaises détient les parts minoritaires de ces entreprises.
Le 30 mars, Martinsen et Fredeagsvik ont rencontré des dirigeants syndicaux de la mine de bauxite Paragominas, anciennement Vale. Hydro Norsk a racheté 60% de cette mine d'une capacité de 9,9 millions de tonnes ainsi que d'autres droits d'extraction de bauxite appartenant à Vale. Hydro Norsk rebaptisera ses avoirs miniers brésiliens Mineração Paragominas. Elle rachètera les 40% restants en 2013 et 2015 pour 200 millions $ chaque année.
Les deux syndicalistes norvégiens ont également discuté de problèmes locaux avec les travailleurs de l'État de Pará, notamment de l'accès au logement en zone rurale et de questions de santé et d'éducation.
"C'était un premier pas, un pas important", a déclaré Sten Roar Martinsen, "sur la voie de l'instauration du cadre nécessaire pour intégrer nos collègues brésiliens dans les forums internes de dialogue de Norsk Hydro et faire en sorte que les intérêts et les points de vue de tous les salariés du groupe y soient représentés, de même que dans les processus décisionnels."
Billy Fredeagsvik ajoute pour sa part : "Par ces premières rencontres, nous avons jeté les bases solides d'une future coopération. Ces réunions ont été intéressantes, positives et extrêmement constructives."
Outre l'ICEM et la FIOM, les autres signataires de l'Accord-cadre mondial sont les syndicats norvégiens IndustriEnergi et Fellesforbundet.