27 août, 2010La mort d'un travailleur à l'aciérie ArcelorMittal à Kryviy Rih le 19 août, lors de la visite du comité paritaire mondial de santé et de sécurité, appelle l'attention sur la nécessité d'une grande vigilance de la part de la direction et du personnel.
UKRAINE: Un travailleur est mort le 19 août à l'aciérie ArcelorMittal à Kryviy Rih, au moment où le comité paritaire mondial de santé et de sécurité réunissait des représentants de la direction et des syndicats. Quelques minutes avant l'accident mortel, le comité avait pris connaissance des progrès réels réalisés après les visites du comité en Afrique du Sud, au Mexique, au Kazakhstan, en Roumanie et en République tchèque.
Cette fois, Kryviy Rih avait été sélectionné pour une visite car c'était l'un des principaux sites du groupe où le comité ne s'était pas encore rendu. Des représentants de la FIOM, de la FEM et de l'USW assistaient à la réunion aux côtés de spécialistes de la santé et de la sécurité d'ArcelorMittal, du Luxembourg, du Brésil, d'Allemagne, du Royaume-Uni, de République tchèque, des États-Unis et des Pays-Bas. La visite avait pour objet de déterminer les domaines de pratiques optimales qui pourraient servir de modèles à d'autres sites et de déterminer également les activités à améliorer où des progrès pourraient être réalisés plus rapidement qu'à Kryviy Rih.
"Il est triste qu'en dépit des progrès réalisés et de la diminution du nombre d'accidents mortels depuis la signature de l'accord mondial, le nombre de travailleurs tués ou blessés dans l'entreprise reste à un niveau inacceptable", a déclaré Rob Johnston, directeur exécutif de la FIOM chargé des politiques industrielles et des sociétés transnationales.
"Le comité mondial a saisi l'occasion qui lui était donnée de visiter Kryviy Rih et de rencontrer la direction locale et le syndicat. L'impression générale est qu'au niveau local, le syndicat et la direction cherchent ensemble à réaliser des améliorations, tout en notant la nécessité d'accroître le rythme des changements. L'avenir de l'usine ne réside pas dans le passé, il dépend de son adaptation aux conditions d'avenir. Cela demande un travail en commun du syndicat et de la direction pour élaborer une stratégie conjointe capable d'attirer des investissements et des technologies pour l'avenir", a-t-il déclaré.
Le comité paritaire mondial de santé et de sécurité est né de l'accord signé entre ArcelorMittal, la FIOM, la FEM et l'USW, qui prévoit un travail en commun destiné à améliorer les conditions de santé et de sécurité dans toute l'entreprise. Le comité, composé de représentants du syndicat et de la direction, est chargé de contrôler l'application de cet accord dans l'ensemble du groupe ArcelorMittal, et d'apporter un soutien pour que des progrès puissent être réalisés rapidement.
Cette même semaine, trois travailleurs sous-traités par ArcelorMittal pour SOMRAPE sont morts au Maroc, deux le 22 août et le troisième le 24 août des suites des blessures reçues au cours du même accident.