11 février, 2011UGT et CC.OO, ont signé un accord tripartite social et économique avec le gouvernement espagnol et les organisations patronales CEOE-CEPYME. Grâce aux efforts des syndicats, le gouvernement a révisé son approche originale basée sur des plans d'ajustement draconiens, imposés par l'UE, qui prévoyaient, entre autres, la révision du système actuel des retraites et de la négociation collective.
ESPAGNE: Après un long combat de près d'une année et d'un échec de dialogue social qui a culminé avec une grève générale le 2 septembre dernier, les fédérations syndicales espagnoles Sindicato Unión General de Trabajadores (UGT) et Confederación Sindical de las Comisiones Obreras (CC.OO) ont signé, le 4 février 2011, un accord social et économique avec le gouvernement et les organisations patronales Confederación Española de Organizaciones Empresariales et Confederación Española de la Pequeña y Mediana Empresa CEOE-CEPYME.
Les négociations sur l'accord ont eu lieu dans des moments difficiles quand l'Espagne était confrontée aux graves conséquences de la crise économique et financière mondiale, et notamment avec un taux de chômage supérieur à 20 pour cent. Le gouvernement, sous la pression des milieux d'affaires et de l'Union européenne, avait annoncé son intention de réviser le système actuel des retraites, d'éliminer le programme sur le chômage temporaire PRODI et d'accélérer le processus de privatisation des caisses d'épargne sans réelle consultation avec les syndicats. Grâce aux pressions exercées par les syndicats, notamment l'action revendicative menée en septembre et la volonté manifestée de poursuivre les actions, le gouvernement a dû réviser sa méthode et accepter d'entamer des négociations équitables qui ont abouti à la conclusion de l'Accord économique et social.
Dans un commentaire sur l'accord signé, le secrétaire général de l'UGT, Cándido Méndez, a dit que "s'il représente une amélioration importante des propositions initiales du gouvernement, car il s'agit d'un accord général qui comporte des mesures concernant les retraites, une conception active de la politique industrielle, l'innovation et l'énergie, ainsi que l'engagement de moderniser l'administration publique, sa portée est plus complète et plus précise que le modèle présenté à l'origine par le gouvernement".
Le secrétaire général de CC.OO, Ignacio Fernández Toxo, a expliqué que "l'accord préserve le système public des retraites, et les droits des travailleurs et travailleuses, en particulier des jeunes qui entrent sur le marché du travail. Il s'agit d'un accord tourné vers l'avenir qui pose le principe de la transformation de l'économie espagnole car il est impossible de sortir de cette crise en reproduisant les mêmes schémas de croissance qui ont été, en premier lieu, à l'origine de la crise", a ajouté Toxo.
Le nouvel accord entre en vigueur en 2013 et n'aura pas de conséquences sur le système actuel des retraites.