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Renforcement des syndicats au Mexique

18 mai, 2011Le renforcement des syndicats indépendants et démocratiques au Mexique était le sujet d'un atelier de planification de la FIOM de quatre jours organisé à Mexico du 10 au 13 mai 2011.

MEXIQUE: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM) avait convoqué une réunion stratégique de planification du renforcement syndical à Mexico, du 10 au 13 mai, qui a décidé la mise en œuvre d'un programme commun pour résister aux attaques incessantes du gouvernement et des entreprises contre les syndicats démocratiques au Mexique.

Sept syndicats indépendants et démocratiques au Mexique, notamment SNTMMSRM (Los Mineros), SME (Sindicato Mexicano de Electricistas), STIMACHS-FAT et SNTRM - tous deux affiliés à l'UNT, UNTyPP (Unión Nacional de Técnicos y Profesionistas Petroleros),  SGTM (Sindicato General Tire Workers Mexico) et STUHM (Sindicato Unico de Honda Mexico),  ont été rejoints par plusieurs ONG favorables aux syndicats, par des représentant(e)s de la FIOM, de l'UNI et de l'ICEM, et des syndicats affiliés de Finlande, de Suède, des Pays-Bas, des États-Unis et du Canada, pour participer à une réunion à Mexico qui avait pour objet l'amélioration de la coopération entre les syndicats mexicains et le mouvement syndical international.

Le premier jour, les participant(e)s ont examiné et approuvé un plan de renforcement du mouvement contre les attaques subies par les syndicats démocratiques. Plusieurs instruments comme l'Alliance trinationale de solidarité, le Tribunal international de la liberté syndicale, la Campagne contre les contrats de protection, ainsi que les décisions récentes de l'OIT sur les plaintes présentées à l'OIT contre le gouvernement mexicain, ont fait l'objet d'une analyse, après quoi tous/toutes les délégué(e)s ont convenu d'améliorer la coordination et une action portant sur l'opposition au projet de loi sur la réforme du travail et au projet de loi sur la sécurité nationale qui sont en discussion au Congrès. Dans le cas où ces réformes seraient approuvées, l'emploi précaire deviendrait légitime, des contrats de protection se trouveraient renforcés et la situation des syndicats démocratiques serait encore plus difficile.

Le deuxième et le troisième jours, les participant(e)s ont examiné la façon de renforcer la capacité des syndicats par une "professionnalisation" et par des plans visant à accroître leurs effectifs. Un programme éducatif novateur destiné aux organisateurs, qui portera principalement sur la création de conditions permettant de discuter et d'appliquer une nouvelle structure pour le mouvement démocratique des syndicats (auto-réforme), sera conçu en commun par les syndicats et appliqué, comme nous l'espérons, dès l'année prochaine. Les FSI et les invités internationaux se sont engagés à rechercher un financement complémentaire pour ce programme. Les syndicats mexicains et les ONG favorables aux syndicats ont accepté de partager leurs ressources éducatives, financières, logistiques et médiatiques pour donner vie à ce programme. Les syndicats ont discuté et présenté leurs plans de syndicalisation applicables à un plus grand nombre de lieux de travail, ce qui est exigera le soutien de la FIOM, de l'ICEM et de l'UNI, ainsi que des syndicats européens, canadiens et américains. À la fin de la réunion, plusieurs groupes de travail ont été constitués pour définir le travail à accomplir sur les différentes questions qui ont été examinées, afin de rendre compte ensuite aux participant(e)s.

Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de la FIOM, a déclaré que le niveau élevé de participation à cette réunion témoigne de l'engagement du mouvement syndical international pour renforcer et développer les syndicats démocratiques mexicains. Lopes a également déclaré que la FIOM et d'autres FSI continueront de soutenir les luttes des syndicats mexicains pour la liberté syndicale, notamment Los Mineros et le SME.